Quelques mois se sont écoulés depuis sa précédente aventure quand Mary Finch est à nouveau contacté par Cuthbert Shy qui la charge d'une mission encore plus délicate que la précédente. Cette fois-ci, elle devra carrément se rendre en France, en se faisant passer pour la femme d'un artiste américain.

Après une deuxième tome à la limite du soporifique, Rose Melikan se reprend et ce nouveau volume est bien plus riche en rebondissements. On retrouve pour l'occasion Paul Déprez, qui décidément me plait bien. On peut dire qu'il n'est pas rancunier après que son échec face à Mary lui ait valu un aller simple pour Cayenne, pour autant, il n'est pas rendu gaga par l'amour et veille à ses propres intérêts, j'espère qu'il parviendra à mener habilement sa barque, parce que c'est sans doute le personnage qui a la position la plus précaire et bien que sympathique, n'est pas protégé par son statut de "gentil". De son côté, Mary Finch, bien qu'habile reste encore assez naïve et il est plaisant de la voir être remise à sa place de temps en temps: quand elle découvre qu'elle n'est pas le premier choix de Shy pour la mission confiée, quand elle s'imagine qu'elle peut aller négocier directement avec Talleyrand et que ses collègues la calment d'un "n'y pense même pas cocotte"... Malgré la confiance qu'on lui accorde elle évite ainsi de devenir l'héroïne un peu trop extraordinaire et vite insupportable.

Le bouquin n'est pas extraordinaire, cela dit, mais il renoue avec l'aventure plaisante du premier tome. Rien n'est annoncé pour la suite mais il serait très étonnant que les aventures de Mary Finch s'arrêtent ici.