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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who: The Giggle
--> Spoilers!
Le Docteur et Donna reviennent dans un Londres en proie au chaos, dont les habitants s'agressent et abandonnent toute prudence. UNIT leur apprend que le phénomène dure depuis deux jours mais le Docteur réalise que la menace qui pèse sur l'humanité est bien plus ancienne: un de ses premiers ennemis entend bien obtenir sa revanche.

Sur ce troisième épisode spécial se closent les célébrations du 60e anniversaire de Doctor Who. Cette fois-ci, on sent davantage un appel à l'Histoire de la série. En effet, le méchant du jour est le Celestial Toymaker, un ennemi qui n'est apparu que face au Premier Docteur dans des épisodes dont il ne reste que des fragments. De plus, on assiste au retour de Mel, compagne de route de Six et Seven guère appréciée en son temps et qui est ici bien plus supportable sans jouer un rôle primordial. On aura des références au sort des compagnes de voyage plus récentes et à Sarah-Jane et même une interaction entre deux Docteurs mais comparé à The Three Doctors, The Five Doctors et The Day of the Doctor, on est loin d'un festival. L'objectif semble finalement moins de fêter soixante ans d'une série culte que de ramener le public devenu fan lors de la courte période Davies/Tennant et qui avec le temps avait de plus en plus lâché l'affaire. De ce point de vue, le pari est plus réussi, on retrouve le dynamisme perdu ces dernières années et la transition avec Ncuti Gatwa donne envie de suivre les aventures de ce dernier.

The Giggle, comme Wild Blue Yonder, a pendant ses deux premiers tiers tout du très bon épisode "standard": la menace permet quelques folies visuelles, on a un petit encart historique sur la création de la télévision permettant ici de placer l'origine du mal. Cela rappelle un peu The Idiot's Lantern dans lequel la démocratisation de la télévision à l'occasion du couronnement d'Elizabeth II permettait à une entité extra-terrestre de pomper l'énergie des Britanniques. C'est l'occasion également d'une petite critique sociale à peine voilée. On ne parle que d'écrans et pas de réseaux sociaux mais avec ces humains chacun persuadés de posséder la vérité et extrêmement agressifs quand ils sont contredits, impossible de ne pas penser à Tweeter/X et à ses "débats" difficilement apaisés.

Dans le rôle du Toymaker, la vedette invitée Neil Patrick Harris assure le show et parait s'amuser tout en restant dans une zone de confort: difficile de ne pas rappeler un peu le Comte Olaf (ou même certains "rôles" de Barney Stinson) quand il adopte des accents bidons ou change de costume en fonction des scènes. N'ayant pas vu Michael Gough à l’œuvre, j'ignore si l'acteur s'en est inspiré avec peu de matériel à disposition ou s'il a été engagé pour faire du Neil Patrick Harris mais cela fonctionne. Au terme de The Star Beast, je pensais que The Meep parlait de lui en faisant référence à un Boss mais le Toymaker évoque un adversaire tellement redoutable qu'il a évité l'affrontement, réservant ce plaisir au Docteur. On sait déjà que ce n'est pas le Maître (dont on offre une porte de sortie en forme de clin d’œil à la fin de la saison 3) donc il faudra probablement attendre la fin de la première saison de Ncuti Gatwa pour en savoir plus. Ce qui nous mène au moment le plus polémique de l'épisode.

La Bi-Régénération qui permet à Fourteen et Fifteen de faire équipe et au premier de survivre. Évidemment, c'est inédit dans l'Histoire de la série ce qui suffit à être considéré comme une hérésie alors qu'elle s'est construite en amenant des concepts inédits. Après tout, la première régénération n'existait que pour poursuivre une série à succès alors que l'acteur du rôle-titre était trop malade pour continuer et n'avait rien d'une capacité imaginée d'entrée de jeu. Le processus est souvent aléatoire et mystérieux même pour le Seigneur du Temps donc pourquoi pas. Néanmoins, on sent trop le gadget pour pouvoir ramener David Tennant, peut-être l'interprète le plus populaire de la série au moins pour les adaptes du NuWho, et cela à l'envi, sans avoir à trouver une nouvelle explication à chaque fois. De plus, l'imaginer se poser ne serait-ce que temporairement et se faire régulièrement des bouffes avec les Noble, voilà une fin bien trop lénifiante. Probablement aussi une manière d'éviter une deuxième scène de grands adieux pour Tennant qui n'aurait pas pu effleurer l'émotion de la première, donc autant esquiver. C'est très bancal, opportuniste aussi sans doute mais cela permet d'assurer une transition douce avec le Docteur suivant. Pour le peu qu'on le voit, le Docteur de Ncuti Gatwa est extrêmement sympathique et cool, ce qui devrait conserver un large public pour lui donner sa chance. Espérons tout de même que son Docteur montrera vite un aspect plus autoritaire et inquiétant, il n'est pas que sourire et fun, après tout. Vu le goût de Davies pour torturer ses personnages, ça devrait venir.

Ces trois spéciaux ne sont donc pas sans maladresses et passent globalement à côté de ce qui devraient être leur raison d'être: un hommage à soixante années d'existence, à quarante saisons et des poussières, et pas seulement à la période la plus populaire de son Histoire récente. Ils parviennent cependant à raviver l'intérêt, à donner une franche envie de voir Ncuti Gatwa dans ses œuvres plutôt que de lui donner sa chance seulement par acquis de conscience et c'est déjà beaucoup.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 10 Décembre 2023, 12:51bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
11-12-23
à 11:38

J'avoue qu'à partir du moment où Cnuti Gatwa apparaît, j'ai eu du mal à penser à autre chose qu'au fait qu'il était en caleçon (et à celui que David Tennant n'en portait logiquement pas).

Sinon, mon bilan de cette ère "Twonnant":

The Star Beast est sympathique et ferait un parfait début de saison, mais sans plus. Concernant le message à la fin, j'ai (encore!) lu des émois comme quoi Doctor Who était mort, tué pour la trouze-millième par le progressisme, les wokes ou que sais-je, mais faudrait peut-être réaliser au bout d'un moment que cette série a toujours été ainsi depuis ses débuts, que ça n'a rien de nouveau, mais que l'exécutation est parfois bien maladroite et assenée avec des gros sabots. En ce qui me concerne, ici j'ai trouvé ça maladroit, louable, mais maladroit. Sinon, cet épisode, c'était un peu RTD-land, il a balancé tellement des ingrédients de sa première ère!

Wild Blue Yonder est clairement le meilleur des trois. Son principal défaut, il le partage avec les deux autres: c'est qu'on n'a pas l'impression de regarder un épisode anniversaire, c'est même le pire de la trilogie à ce niveau. Sinon, je ne vois pas quoi lui reprocher. C'est encore trop tôt pour le dire, mais c'est parti pour devenir un de mes préférés. J'aime aussi le fait qu'on mentionne le Flux et qu'on ne fasse pas table rase du travail de Chibnall (étrangement, j'aurais bien vu cet épisode dans son ère).

The Giggle...c'est difficile. Car il y a du très bon, et du moins bon. Le Toymaker est vraiment un antagoniste grandiose, et Neil Patrick Harris est magistral. Je n'ai pas vu le serial de la série classique, mais d'après les échos que j'ai eu, il est légèrement trop déjanté (la scène de la danse faisait plutôt penser au Maître) alors qu'il est supposé être froid et calculateur. La partie dans son domaine était sublime, et cette ambiance horrifique, les repères perturbés, donnait l'impression ce coup-ci d'avoir retrouvé Moffat.
Par contre, UNIT ne sert à rien, Mel était bien sympa (elle n'a pas hurlé à en réveiller les morts une seule fois et on a pu enfin avoir un apperçu de ses compétences en informatique) mais dispensable. Même Donna est un peu délaissée.
Et la bi-génération... En soi, ça ne me dérange pas. Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait le coup de sortir de nouveaux concepts qui ont l'air de sauter le requin mais qui vont marcher quand même car c'est ça la magie de Doctor Who. Dans quelques années, on se sera fait à l'idée et ça ne fera plus bisquer. En revanche, ça y est, Tennant s'est vu offrir la possibilité d'être le Docteur pour toujours! "I don't wanna go!", ben clairement, il partira jamais. Mais je comprends mieux maintenant pourquoi on remet à zéro la numérotation des saisons: Gatwa va démarrer sa saison 1 dans la New New Who (ou peu importe le nom qu'on donnera à cette troisième série) pendant que Tennant pourra faire sa saison 14 de son côté (du moins, les claviers vont chauffer pour produire des fanfictions, vu le potentiel démentiel).

Et donc, ça ne faisait pas très anniversaire. Mais soit, pour moi, c'est Power of the Doctor que je vais considérer comme tennant ce rôle. Ce qui n'est pas plus mal, puisqu'il met l'accent sur Jodie Whittaker et Sacha Dawhan, avec quelques Docteurs classiques, mais ni Tennant ni Smith (j'aurais pas dit non à Eccleston et Capaldi par contre).

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
11-12-23
à 12:11

Re:

Mon bilan rejoint assez le tien donc.

RIPDoctorWho, on l'entend quasiment tous les deux épisodes donc ça ne veut pas dire grand chose. Rien que les annonces de casting du Docteur: trop jeune, trop vieux, trop femme, et quand ce Docteur est à l'oeuvre, tout le monde ou presque est passé à autre chose. La série a toujours essayé d'être progressiste pour son époque, pas toujours adroitement et ne l'étant pas sur d'autres points (c'est plus frappant avec la série classique parce qu'on a plus de recul) donc le recours au mot woke tellement utilisé dans tous les sens qu'il ne veut plus dire grand chose, on ne va pas s'y arrêter. Je pense tout de même que le traitement plombe l'épisode et me le rendra difficile à revoir. RTD a toujours eu à cœur la représentation LGBT et son premier run était très fort à ce niveau justement parce qu'il y avait une présence régulière de personnages sans qu'on en face des tonnes, c'était mentionné au détour d'un dialogue, et voilà. À une époque où c'était beaucoup moins la norme que maintenant, c'était même une série pionnière en la matière. Là, il en fait trois tonnes sur Rose qui est formidable, sur les pronoms, plus le coup du "male-presenting" à la fin très forcé et même absurde au regard des dernières années de la série (surtout en se rappelant la dernière réplique de Capaldi). C'est très maladroit et forcé même si je ne doute pas des bonnes intentions de Davies, alors que "Donna a une fille trans, deal with it", ça aurait marché aussi bien sans zapper pour autant son rôle dans la résolution de la méta-crise. Du coup je ne sais pas si l'épisode va bien vieillir.

Pour Wild Blue Yonder ça m'a surtout rappelé Midnight du coup ça fait un peu bizarre d'avoir un épisode "à l'économie" reposant sur un concept simple mais efficace au sein d'une trilogie qui a du avoir un budget ultra-confortable. Pour les références à l'ère Chibnall, je trouve bien qu'il y en ait, ça aurait manqué d'élégance de zapper ça immédiatement même si c'est un si gros truc et si bordélique finalement que je me demande comment Davies va gérer ça (au pire, le 14e Docteur s'en occupe en coulisse pendant que le 15e part totalement sur autre chose). À la limite, je trouve que c'est davantage Chibnall qui a un peu trop fichu la pagaille dans le travail de Moffat détruisant de nouveau les Time-Lords peu après leur retour mais bon, chacun fait sa tambouille, la série a une logique très comics où les scénaristes successifs font revenir d'entre les morts qui ils veulent, réécrivent les origines, c'est pour ça que même quand ça part dans le n'importe quoi a priori, faut pas paniquer, tôt ou tard quelqu'un arrive pour repartir dans une autre direction. Cf. le Docteur moitié humain du téléfilm, par exemple.

Même réserves pour le dernier épisode, on offre à Tennant et à ses fans un beau cadeau, ça fait un peu traitement de faveur et j'ai du mal avec ce Docteur "popote" même si on indique déjà qu'il recommence à voyager. Je ne pense pas qu'il en sortira grand chose, on sait qu'il est là dans un coin si on en a besoin. Je pense aussi que Chibnall a un peu coupé l'herbe sous le pied de Davies pour le côté multi-Docteurs même si je pense qu'ils s'étaient mis au courant de leurs plans et que Davies n'avait pas prévu de ramener tout le monde. Je trouve cependant dommage de zapper les Docteurs du New Who hors Tennant même si on mentionne les compagnes d'Eleven et Twelve. Bon, Eccleston, sa relation avec la série et l'équipe de Davies est compliquée mais pour un épisode anniversaire, qu'ils soient à ce point occulté, c'est triste.

Du coup on a une espèce de soft-relaunch sans le hiatus de quelques années et c'est tant mieux, j'ai l'impression qu'on met de côté une mythologie devenue trop écrasante pour repartir sur d'autres bases mais il faut voir ce que ça donne concrètement. Je me souviens que quand Moffat est arrivé il considérait aussi la saison 5 comme une saison 1 mais finalement ça restait dans la continuité du reste sans renier le passé.