Vic McQueen a survécu à son affrontement avec Charlie Manx mais malgré un compagnon et un jeune fils adorable, elle a encore du mal à s'en remettre. Quant à Manx, après plusieurs années de coma, il récupère ses forces et compte prendre sa revanche.

Le roman de Joe Hill revêtait un sacré potentiel pour une adaptation, avec sa relecture du mythe du vampire, son héroïne motarde tourmentée et Christmasland, sorte de parc d'attractions dévoyé où Manx emmenait ses victimes. Hélas, le choix de diluer l'action au maximum et de meubler dix épisodes de péripéties peu intéressantes ou répétitives pour faire durer l'intrigue au-delà d'une saison alors qu'une mini-série suffisait amplement ne s'était pas révélé payant.

Rebelote pour cette nouvelle saison qui s'attache à la deuxième moitié du roman, centrée sur l'enlèvement de Bruce Wayne McQueen, le fils de Vic, et les tentatives de sauvetage menées par sa mère. Il faut un épisode entier pour que Manx récupère ses pouvoirs. On introduit une nouvelle menace pour occuper les personnages en la personne de Jonathan "Hourglass" Beckett (Paul Schneider), un autre individu doté de pouvoirs et qui comme Manx les emploie pour faire le mal. On se dit qu'on ne se débarrassera jamais de Bing, sans arrêt mis sur la touche mais qui n'est toujours pas mort donc a forcément encore un rôle à jouer. À multiplier les confrontations entre Vic et Manx, on les affadit forcément.

On étoffe l'histoire personnelle de Manx et on développe surtout le personnage de Millie, sa fille et une de ses premières victimes, laissant penser qu'elle pourrait changer d'allégeance ou au contraire, devenir la nouvelle grande menace... pour la saison suivante car oui, on relance encore la machine là où le roman ne laissait plus trop de place à d'autres mésaventures pour cette brave Vic. On aura vraiment pressé le citron pour en extirper tout son jus.

Pas grand chose de neuf et de positif à relever dans cette deuxième saison, à part qu'Ashleigh Cummings semble plus à l'aise dans son rôle, que Zachary Quinto est toujours un excellent Manx (même si on abuse de ses vieillissements accélérés, il fait bien le vieillard décati mais comme le reste c'est répétitif) et Christmasland fait toujours frissonner (mais reste assez sage visuellement).

Écrire sur cette saison 2 revient peu ou prou à répéter ce qui a été dit sur la précédente, puisque l'optique n'a pas changé entretemps. Difficile de voir comment les scénaristes envisagent de tenir encore dix épisodes ou même s'ils comptent embrayer encore au-delà mais ils ont l'air bien décidé à relever le défi.