Le cycle de Terry Goodkind The Sword of Truth est une des séries de fantasy les plus populaires du moment. Après un faux départ en France où le premier volume avait été découpé en deux tomes par J'ai Lu, Bragelonne a repris le tout avec une meilleure traduction et sans tronçonnage. Mais est-ce que cela suffit à faire de L'épée de vérité un bon cycle? Pas forcément.

Bon, pour mettre les choses au point, j'ai lu les 3 premiers tomes d'affilée en anglais un ou deux ans avant que Bragelonne ne s'occupe de la traduction. Comme je n'ai pas pu me procurer le tome 4 de suite, j'ai mis le cycle de côté en pensant y revenir plus tard, ce que je n'ai toujours pas fait... Ce qui pour moi en dit déjà pas mal.

Wizard's first rule (où La Première leçon du Sorcier) débute quand un jeune forestier, Richard Cypher, dont le père a été sauvagement assassiné peu de temps auparavant, sauve une belle jeune fille perdue dans les bois, Kahlan, de mystérieux agresseurs. La jeune fille s'avère être une inquisitrice venant d'un pays séparé par une barrière magique qui commence à disparaître, et qui lutte contre l'horrible Darken Rhal. Bientôt, aidés d'un Magicien, les deux jeunes gens partent sauver le monde, Richard armé de l'Épée de Vérité.

Rien de bien original, à part quelques trouvailles (le pouvoir de l'épée, les Mord Sith...). Mais le classicisme n'est pas forcément un défaut, ou je n'aimerais pas L'Arcane des Épées ou Les Royaumes d'Épines et d'Os.

Le principal problème sont les personnages principaux, d'une niaiserie confondante, Richard et Kahlan (les seconds rôles pouvant être très attachants, comme Warren qui apparaît dans le tome 2). Ils tombent amoureux dès le premier regard ou presque, mais bien sûr cet amour est impossible, sauf que non, en fait, avec des dialogues qui par moment feraient passer ceux de L'Attaque des Clones pour du Michel Audiard (bon, j'exagère, mais vous voyez l'idée).

Beaucoup de choses sont assez téléphonées (qui n'a pas deviné dès le début dans quel camp est Michael Cypher?) et la violence est très mal gérée: en effet, on a donc une petite quête de sauvetage du monde où on ne s'ennuie pas (il faut le reconnaître, c'est plein de rebondissements et pas du tout déplaisant) avec des héros bien fleur bleue, et puis on bascule dans de la violence bien SM par moment... Qui frise parfois le ridicule. Et bien sûr, chaque fois qu'on se débarasse d'un horrible méchant en apparaît un encore plus méchant et plus fort.

Bref, si on veut se distraire sans chercher une révolution du genre, pourquoi pas, mais ce n'est définitivement pas un chef-d'oeuvre. À noter que j'ai trouvé le second tome meilleur, avant que ça retombe dans le 3, qui ne m'a pas laissé grand souvenir d'ailleurs. Peut-être que ça s'arrange par la suite, je reviendrais sûrement aux aventures de Richard un de ces jours, mais dans le genre, il y a tellement de choses intéressantes qui me restent à lire!