Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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High-Rise
En quête d'anonymat, le Dr. Robert Laing emménage dans une tour dessinée par le célèbre architecte Anthony Royal. Piscine, supermarché, jardin d'enfants, l'immeuble fournit tout le confort nécessaire à ses habitants, au point que se rendre au travail devient la seule sortie inévitable de la journée. Bientôt, entre tensions entre locataires et dysfonctionnements du matériel, la vie dans la tour parait moins idyllique, avant de sombrer dans le chaos.

Quand on dit qu'un film ne peut pas plaire à tout le monde, on enfonce une porte ouverte car aucune œuvre ne fera jamais l'unanimité. On pourra rester hermétique à ce qui est étiqueté comme un sommet de la culture et se retrouver à défendre quelque chose largement considéré comme un infâme navet. De la même façon, décréter à propos d'un film que c'est bien simple, soit on adore, soit on déteste, est la meilleure occasion de voir débouler un petit malin pour assurer benoitement que "ah ben non, moi par exemple je m'en fous complètement". Néanmoins il faut bien reconnaître que certaines productions sont plus clivantes que d'autres et cette adaptation par le britannique Ben Wheatley d'un roman de JG Ballard dont j'ai parlé ici en est un cas représentatif. Cela explique sans doute sa faible distribution malgré une tête d'affiche qui a désormais une bonne fanbase, les critiques très contrastées, voire une certaine incompréhension visant à faire du sujet du film la lutte des classes ou un Transperceneige dans un immeuble alors que comme dans le livre, ce n'est pas vraiment de cela qu'il est question.

Il faut bien reconnaître que niveau dégaine 70's, c'est ce pauvre Enzo qui prend le plus cher

Autant prévenir tout de suite, je suis dans le clan des conquis, malgré des réserves qui viennent du roman d'origine et je ne suis pas certaine que la plus habile des adaptations auraient pu les gommer totalement. La mise en place est remarquable, que ce soit dans la présentation de la tour, de ses différents habitants et des points d'achoppement qui vont faire basculer dans la situation. Cependant, une fois que celle-ci dérape pour de bon, il n'y a plus vraiment de montée en puissance de la folie collective, ce qui donne l'impression, alors que tout a été soigneusement posée, que la dégradation est bien trop rapide ce qui n'est pas exactement le cas. Cela amène la deuxième réserve, la partie chaos semble alors trop longue d'autant qu'on a compris le message, et voir des personnages déjà assez peu sympathiques au départ s'adonner encore et toujours à la débauche et à la violence peut provoquer la lassitude, pour ne pas dire le rejet.

Amy Jump aurait peut-être pu prendre plus de distance par rapport au roman pour éviter ce travers, mais dans l'ensemble, il s'agit d'une adaptation à la fois très fidèle dans le ton (le film ne manque d'ailleurs pas d'humour) et le déroulé des événements, tout en prenant quelques libertés: ainsi, la première mort qui demeure obscure dans le livre (l'important n'étant pas ce qui s'est passé mais que personne n'en parle à quelqu'un d'extérieur à la tour) est ici davantage détaillée et liée à Laing. Le personnage de Talbot conserve le même caractère que dans le livre mais sa relation avec Wilder est différente et l'adaptation laisse moins de flou sur le sort de certains personnages même si cela parait en contradiction avec ce que Ballard suggérait, tandis que le fils de Charlotte a davantage d'importance.

Quoiqu'il en soit, l'importante distribution est impeccable. Hiddleston est plus en retrait en deuxième partie de film et Luke Evans s'impose sans problème dans le rôle de Wilder et toute une galerie de seconds couteaux qu'on a généralement déjà croisé ailleurs gravite aisément autour d'eux, notamment Keeley Hawes dans le rôle de la femme de l'architecte incarné par Jeremy Irons, Reece Shearsmith, le couple Cilenti/Guillory, Augustus Prew... et le tout est rythmé par une sacrée bande-son, entre les compositions originales de Clint Mansell ou les reprises du d'ABBA pour orchestre ou par Portishead.

Dans le genre du "film qui ne laissera personne indifférent sauf ceux qui s'en fichent complètement", High-Rise mérite en tout cas le coup d'oeil.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 19 Avril 2016, 12:55bouillonnant dans le chaudron "Films".