Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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When Christ and his Saints Slept
Lorsque son seul fils légitime disparait dans un naufrage, Henry, roi d'Angleterre, désigne sa fille Maude comme héritière. Un choix qui fait grincer des dents bien des seigneurs qui préféreraient voir un homme sur le trône. Aussi, à la mort d'Henry, c'est son neveu Stephen qui est couronné. Mais Maude n'entend pas se laisser déposséder si facilement de ce qui lui revient.

L'année 2011 avait été faste sur le front du Trône de Fer, puisqu'on avait pu à la fois découvrir la première saison de la série et lire un tome 5 longtemps attendu. Aussi avais-je été un peu en manque après cela, et pour le combler, j'avais lu The Sunne in Splendour, un roman historique de Sharon Kay Penman se déroulant durant la Guerre des Deux Roses, une période qui est l'une des sources majeures d'inspiration de George R.R. Martin pour son cycle. Je n'avais pas été déçue mais je n'avais pas poursuivi plus avant le reste de la bibliographie de Penman.

Alors que House of the Dragons, un spin-off de Game of Thrones, est en chantier et qu'on se demande s'il ne portera pas sur La Danse des Dragons, une guerre de succession au sein de la famille Targaryen qui changerait le sort de cette dynastie et de Westeros puisqu'elle serait marquée par la disparition temporaire des dragons, c'était l'occasion d'y repenser et When Christ and his Saints Slept est encore une fois l'occasion de revenir à l'inspiration historique de Martin puisque le point de départ du conflit entre Maude et Stephen n'est pas sans ressemblance avec celui qui oppose Rhaenyra et son demi-frère Aegon.

Sharon Kay Penman se montre plutôt bienveillante envers Stephen et Maude. Le premier est un mauvais roi car trop enclin à écouter de mauvais conseils, à vouloir se montrer clément à contretemps et à lancer des menaces sans être capable de les appliquer ensuite, mais il est également chevaleresque. Il a également la chance d'avoir une épouse capable de rattraper diplomatiquement bien des boulettes. Quant à Maude elle est ombrageuse et obstinée mais également lucide quand elle comprend qu'elle ne sera jamais acceptée comme reine sans pour autant abandonner la partie, dans l'intérêt de son fils. La galerie de personnages est très consistante et l'on peut craindre de s'y perdre, d'autant plus qu'ils se partagent cinq prénoms à eux tous (et encore, Penman a utilisé des variations comme Maude plutôt que Matilda pour simplifier) mais on prend finalement vite ses repères pour suivre une guerre qui s'étend sur une vingtaine d'années, avec des retournements de veste, des seigneurs sans scrupules (ah, le comte de Chester!) et l'arrivée remarquée d'une certaine Aliénor d'Aquitaine dans le jeu.

Le personnage fictif de Ranulf permet d'explorer un peu les à-côtés de la guerre, mais en lui-même est assez fade et en regard de tous les événements qui précèdent, la résolution peut paraître manquer de spectaculaire, mais on n'y peut rien, c'est l'Histoire (et on a droit avant cela à un vilain prince qui finit par s'étouffer opportunément lors d'un banquet, tiens).

Sharon Kay Penman arrive néanmoins à dépeindre cette période compliquée de manière vivante et bien que le roman puisse se suffire à lui-même, il initie une pentalogie consacrée aux Plantagenêt.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 11 Mai 2020, 13:30bouillonnant dans le chaudron "Littérature".