Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Deadwood: le film
La petite ville de Deadwood est sur le point d'entrer dans l'Union et reçoit pour l'occasion la visite du sénateur George Hearst. De quoi réveiller de vieux conflits encore douloureux.

Il y a plus de douze ans, la série Deadwood tirait abruptement sa révérence au terme de sa troisième saison, annulée par HBO. Depuis, l'espoir de voir son créateur David Milch offrir une véritable conclusion sous forme de téléfilm à sa saga était régulièrement contrarié, jusqu'à ce qu'il y a peu l'annonce soit officielle: 1h50 pour retrouver la majeure partie des personnages (Cy Tolliver n'est pas de la partie, Powers Boothe étant hélas décédé depuis deux ans, par exemple) et boucler la boucle.

Dix ans ont passé pour les protagonistes, qui ont plus ou moins bien vieilli. Certains n'ont jamais quitté Deadwood, d'autres y reviennent, et on se remet vite en train, comme si on ne les avait jamais quitté, grâce notamment au même art du dialogue et de la réplique bien sentie qu'autrefois (on ne résiste pas à quelques citations de phrases bien connues, mais rien de trop lourd, tout comme on a quelques flashbacks et même un caméo de Garrett Dillahunt).

L'intrigue peut paraître un peu mince, simple prétexte à rameuter tour le monde pour ce qui est finalement une coda de la saison 3: Hearst est de retour, a des vues sur un terrain et n'admet pas qu'on lui réponde non, Trixie n'hésite pas à le confronter publiquement, Seth Bullock fait régner la loi à sa manière, etc. En deux heures, l'intégralité de la bande ne peut pas montrer sa pleine mesure, mais on en case le maximum le temps d'une scénette: Al et Wu? C'est là! E.B. Farnum se montrant répugnant et se le faisant signifier sans détour? C'est là! Calamity Jane monologuant? On y a droit aussi! Et ça fonctionne à fond, loin de sembler un simple recyclage paresseux pour nostalgiques alors que pourtant, tous les ingrédients sont là pour qu'on tombe à pieds joints dedans.

À la limite pourrait-on souligner que c'est plutôt soft par rapport à ce à quoi la série et la chaîne nous ont habitué, les rues sont toujours aussi sales mais on a mis la pédale douce sur le sexe et la violence. D'un autre côté, ce n'est pas une saison complète et on peut comprendre que l'accent soit mis sur la redécouverte des personnages et la conclusion de certains arcs, en jouant surtout sur l'émotion, notamment avec un Swearengen en fin de course.

Les retours tardifs de séries ou de franchises à succès sont toujours risqués et souvent décevants, mais dans le cas de Deadwood, on a vraiment droit à des adieux en bonne et dûe forme, aussi sobres qu'émouvants.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 21 Juillet 2019, 13:50bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".