Elric et son compagnon Tristelune arrivent dans une mystérieuse forteresse, dont la maîtresse des lieux est plongée dans un sommeil magique qui n'est pas sans évoquer celui de la malheureuse Cymoril. Aux prises avec un vieil ennemi, le Melnibonéen ne va pas toujours pouvoir compter sur ses alliés habituels.

Décidément, Elric et moi c'est plus ou moins un tome sur deux, celui-ci m'ayant plutôt séduite bien qu'encore une fois les trois parties ne soient pas du même niveau. Les deux premières sont particulièrement prenantes, riches en action, avec un ennemi d'Elric qui fait son retour, fort remonté, à savoir le sorcier Theleb K'aarna. Et comme Arioch est très préoccupé par ses propres affaires de son côté, les appels de l'albinos restent lettre morte, ce qui est handicapant (ou pas, le prix à payer pour les service du Seigneur du Chaos est souvent si élevé qu'on se demande s'ils en valent la chandelle).

Elric retrouve aussi de vieux amis, dont Rachkir l'Archer Rouge, qu'on avait quitté à la recherche de Tanelorn et qui depuis l'a trouvée. On pourra être déçu de la désinvolture qui entoure la cité mythique puisque après l'avoir fait miroiter comme le but ultime, notre anti-héros s'y rend entre deux parties, constate qu'il n'y est malheureusement pas à sa place, et la quitte non sans l'avoir protégée. Que la quête d'Elric se termine ainsi n'est pas sans cohérence avec le caractère désespéré du personnage mais il est un peu étrange de ne pas avoir gardé cela pour la toute fin de ses aventures au lieu de caser l'événement entre la poire et le fromage.

La dernière partie est d'ailleurs un peu plus faible et décousue avec une intrigue qui ramène une nouvelle fois d'autres champions éternels (d'ailleurs comme pour les aventures multi-Docteurs, elles ne leur laissent pas un grand souvenir une fois terminées) mais le tome est tout de même riche en péripéties et combats de toutes sortes.