Morgan, séparé de ses compagnons, doit survivre dans la grande forêt d'Aldhéorte. À Nabban, Miriamélé, officiellement invitée à un mariage, est prise dans un nœud d'intrigues, à l'est Unver entreprend de rallier les Thrithings et au Nord, les Norns continuent de mettre en action leur plan diabolique.

C'était un plaisir, dans The Witchwood Crown, de retrouver Simon, Miriamélé, Binabik et toute la bande, et grâce à quelques surprises, on pardonnait facilement l'aspect "syndrome du premier tome" pourtant bien présent: une mise en place lente qui ouvre sur des perspectives intéressantes, mais tout de même, une mise en place lente là où le premier tome de L'Arcane des Épées offrait bien plus de rencontres, des poursuites, la chute d'une cité, et une quête se terminant avec l'apparition d'un dragon. Dur de rivaliser avec ça. Malheureusement, ce deuxième tome est un peu trop dans la lignée du premier, au niveau du rythme, pour ne pas rester sur sa faim, alors qu'on ne peut pas dire qu'il ne s'y passe rien et qu'on n'a pas quelques révélations sur ce qui se trame.

Les personnages que l'on connait déjà sont pour la plupart en retrait, à l''exception de Miriamélé, les petits nouveaux ne sont pas suffisamment attachants pour que l'on soit bouleversé par leurs pérégrinations bien qu'au Nord, cela soit toujours bien de développer la société Norn et Nezeru est décidément fort intéressante. Quant à Morgan, privé de ses compères de beuverie, il est nettement plus supportable sans encore faire des étincelles.

Ce qui manque peut-être est un véritable sentiment d'urgence face à la menace qui se profile, que les héros peinent à transmettre, car trop dispersés et manquant vraiment d'une vision d'ensemble. L'action s'emballe néanmoins dans les derniers chapitres, et si Tad Williams compte toujours boucler son histoire en un seul livre, cela promet une belle intensité.