Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Bilan de la saison 1 de Jericho
Anne Quaintain espérait refaire sa vie avec ses deux enfants dans le Yorkshire, en s'installant aux abords du chantier du viaduc. Hélas, loin de fuir les ennuis, elle s'y retrouve plongée jusqu'au cou à peine arrivée, prise malgré elle dans des intrigues autours de la voie ferrée.

Le premier épisode de cette série était un peu déconcertant. Non pas par l'originalité de ses personnages ou de son intrigue mais parce qu'il semblait reprendre la plupart des codes du western (en dehors de l'usage généreux du six-coups) transposés dans les Yorkshire Dales. En résulte un étrange sentiment de décalage qui va planer sur toute la saison. Malheureusement, cette spécificité ne suffira pas à maintenir une implication très forte. Le tout est très convenu, notamment au niveau des personnages: la rivalité entre frères, la veuve courageuse, les prostituées au grand cœur, les anciens esclaves... Rien qui n'ait déjà été vu ailleurs et présenté de façon plus passionnante. Seul le personnage ambigu de Coates émerge un peu du lot. En revanche, Johnny devient assez vite agaçant dans le rôle du héros noble qu'on pressent dès son introduction, et le contraste avec son frère moins séduisant et plus faible mais qui fait de son mieux ne le sert pas, au contraire. Le personnage joué par Matheson semble bien trop idéal malgré ses écarts de conduite passés pour emporter l'adhésion, et à chaque scène où ils apparaissaient, j'étais dans la team #franginporcin qui malgré son manque de charisme arrivait au moins à susciter un semblant de pitié.

Les acteurs ne sont pourtant pas mauvais, la reconstitution est jolie bien que le chantier n'avance pas de beaucoup en huit épisodes et que j'ai la nette impression qu'il y avait moyen de mettre plus en valeur les Yorkshire Dales. L'ennui, c'est que tout est bien trop fade. En cela, Jericho me rappelle un peu Banished la série de BBC2 annulée au bout d'une saison traitant des premiers bagnards installés en Australie. Loin d'être catastrophique mais qui avait beaucoup de mal à décoller, mais Banished était tout de même moins prévisible. Si la fin en suspense de cette première saison de Jericho n'est pas sans susciter quelque curiosité, il n'est pas certain que cela suffise à y revenir pour une année supplémentaire.

Décidément, ITV a depuis cet automne un peu de mal à convaincre avec ses nouveautés, entre des séries un peu audacieuses de leur part mais avec des choix de diffusions étranges ou mal vendues/reçues voire carrément ratées (je reviendrais sur le cas Beowulf en temps et en heure) ou d'autres comme celle-ci qui ne paraissent pas spécialement risquées mais sont bien trop tièdes même quand on cherche un programme qui ne bouscule pas trop la routine.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 2 Mars 2016, 10:49bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".