Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Wormwood
À Londres, en 1756, Sebian Blake, cabaliste, astronome et alchimiste, découvre par l'intermédiaire du Nemorensis, un mystérieux grimoire, que la comète Absinthe va bientôt s'écraser dans le voisinage. Plus excité par la découverte scientifique que par les conséquences de l'impact, Blake va bientôt découvrir que le Nemorensis suscite pas mal de convoitises.

Voilà un livre sur lequel je tombais tout le temps au rayon Young Adult d'une de mes librairies habituelles, non parce qu'il y en avait des piles, mais parce qu'il devait être là depuis, pfiou... des années. La couverture et le résumé suscitaient ma curiosité, sans que je saute le pas jusqu'à récemment. Donc, je l'ai lu, voilà, c'est fait. Et comment dire? Ça aurait pu être très bien. Il y avait de quoi. Mais c'est loin d'être une réussite.

L'auteur est pasteur, et le livre regorge de références bibliques (on est, après tout, sous la menace de l'Apocalypse). Dans ce genre de cas, on peut toujours craindre du prosélytisme un peu lourd, et le fait qu'une bonne partie des personnages justifient leurs mauvaises actions au nom de la science et de la connaissance n'est pas pour rassurer. De ce côté, il ne semble néanmoins pas y avoir péril en la demeure, c'est davantage la connaissance dans un but de pouvoir et de profits personnels plutôt que bénéficiant à toute l'humanité qui est condamnée, évitant la morale obscurantiste qu'on pouvait craindre.

Le principal problème du livre est la caractérisation des personnages et le rythme. Sur 300 pages, ça n'arrête jamais, on croise une foule de bonshommes et il est dur de s'y attacher. Aucun n'est sympathique et si la conduite de certains s'explique par l'influence du Nemorensis, on n'a pas le temps de vraiment les connaître pour se rendre compte des effets néfastes du livre. Soudain on découvre qu'ils ne sont pas vraiment pourris... Tandis qu'à côté, des personnages qu'on n'a pas eu le temps de trouver sympathiques se révèlent de véritables traitres... Mais pour qu'on ressente une trahison, il faut d'abord avoir été mis en confiance. Le contexte historique est si peu creusé qu'on pourrait avoir carrément inventé l'univers plutôt que de poser ça à Londres (on parle d'un roi à deux reprises et du fait qu'il soit fou, mais ça ne cadre pas avec 1756). Tout cela débouchant sur une fin abrupte. Pourtant, l'univers de fin du monde, d'anges et de démons avaient de quoi séduire, et il y a une noirceur inhabituelle pour un livre destiné à cette tranche d'âge, mais l'auteur semble avoir oublié de faire exister ses personnages pour qu'on s'intéresse à leur destin.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 18 Juin 2012, 14:00bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".