Wastburg, ville indépendante coincée entre deux bras d'un fleuve, accueille une population bigarrée. Depuis la disparition du pouvoirs des majeers, le pouvoir repose entre les mains d'un burgmaester qui n'est plus sorti en public depuis des siècles, et d'aucun travaille à s'en débarasser.

Wastburg a reçu pas mal de critiques élogieuses, aussi je guettais sa sortie en poche. Hélas, je n'ai pas particulièrement accroché. Le style est familier, argotique, pour bien retranscrire le côté populaire de la ville, mais j'ai vite trouvé ça assez pénible, tant cela faisait d'une part très travaillé, mais également parce que finalement, j'avais l'impression que tout le monde, des échevins à la petite frappe, parlaient ou pensaient pareil. Ensuite, il n'y a pas de personnage principal. Ou plutôt, le personnage principal, c'est la ville. On a une intrigue assez mince qui sert de fil rouge, et on croise divers habitants qui tournent autours, la plupart du temps sans savoir qu'ils y sont liés... Et la plupart subisse un mauvais sort quelques pages seulement après avoir été introduit. Offrir des tranches de vie, et surtout de morts, d'habitants divers et variés n'est pas une mauvaise idée, mais l'inconvénient est qu'aucun personnage vraiment attachant ou même intéressant n'arrive à émerger, ce qui rend assez dure l'implication.

Pourtant, le livre n'est pas mauvais, le parti-pris de narration, malgré l'inconvénient dont j'ai parlé, est même intéressant, mais j'ai trouvé le livre assez agaçant à lire sur le moment, et faute de personnages et d'intrigues marquantes, vite oubliable par la suite.