Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Doctor Who saison 7 épisode 13: Nightmare in Silver
Le Docteur décide d'emmener Clara et les enfants dont elle a la charge dans le meilleur parc d'attraction de l'univers... hélas dans un état de quasi-abandon à leur arrivée. Pas encore assez abandonné, ceci dit, car les Cybermen sont dans la place.

Neil Gaiman écrivant pour Doctor Who, à l'époque de la saison 6, c'était un événement, et The Doctor's Wife, malgré un début foutraque, proposait une histoire originale. Cet épisode-ci semblait moins attendu, et ce n'est pas forcément un mal car s'il est de très bonne facture, il est aussi très classique et dans la moyenne de ce qu'on peut attendre de la série. Le rythme est bon, sans temps mort, et les Cybermen, des méchants auxquels on reproche souvent leur côté limité, ne gagnent pas en profondeur mais sont encore moins facile à arrêter.

L'épisode a deux défauts, cependant: le personnage d'Angie, trop blasé dans la première partie de l'épisode, est un peu agaçant. D'accord, les enfants découvrent plus vite et facilement des choses grâce à la technologie, mais honnêtement, montrer aussi peu d'enthousiasme alors qu'elle fait un voyage dans l'espace et le temps pour la première fois, c'est un peu difficile à croire. La série s'était pourtant bien débrouillé jusque-là avec les personnages d'enfants. Le deuxième gros défaut, et c'est je pense la première fois que je dis ça, c'est le jeu de Matt Smith à partir du moment où il est en partie converti en Cyberman. Les interprètes du Docteur, lui compris, font rarement dans la sobriété, c'est un fait, malheureusement, là, c'était vraiment dans le mauvais sens. Garder les échanges entre ses deux personnalités représentés comme un dialogue dans son cerveau auraient suffi, mais dès qu'il parlait tout seul, c'était presque douloureux à regarder.

Néanmoins, cela reste insuffisant pour gâcher la bonne impression d'ensemble avec un décor bien trouvé (même si on aurait sans doute pu encore davantage exploiter le parc d'attraction... sans doute les contraintes de temps et d'argent) et la participation du toujours sympathique Warwick Davies.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 12 Mai 2013, 14:46bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Persis
Persis
13-05-13
à 20:28

:-)

Le côté caricatural de l'ado ronchon ne m'a pas heurtée. Les portraits caricaturaux font partie des ingrédients de la série: la mère de Rose, celle de Donna, son grand-père ... alors pourquoi pas l'ado "jamékontan" ^^

Par contre, terminer un épisode par une boutade d'ados et les retrouver au début du suivant dans le Tardis, "c'est un peu court, jeune homme". Le vide entre les deux me gêne davantage que la personnalité de la gamine. Depuis quand grimpe-t-on dans le Tardis comme on prend dans un tram ? O_o Non mais, à ce compte-là, qu'on m'indique où est la billetterie, que j'aille, moi aussi, y faire un tour ^^. Monter dans le Tardis, c'est une chance inouïe, ici, on le voir réduit à une simple attraction touristique.

Silver Nightmare se regarde sans ennui, même si j'ai pensé à plusieurs instants "Encore des Cybermen ! Il me semblait qu'on les avait zigouillés plusieurs fois pour de bon".

Sans ennui, mais sans génie. C'est du bon Dr Who mais ce n'est pas du meilleur. Le récit reste linéaire, un peu lisse. Clara nommée supérieure hiérarchique fait de la figuration. Elle est loin d'avoir le génie de Rose. Ça manque de rebondissements.

Dr Who et le cyberbidule se partageant un seul cerveau ... difficile d'y croire vraiment, d'abord parce que l'esprit d'un seigneur du temps, c'est vraiment trop hénaurme pour qu'un cybermachin puisse s'en rendre maître. Déjà le fait qu'il n'ait pas pu posséder le cerveau en entier, ça sentait le moisi pour lui.
Le principe des cybermen et produits dérivés étant à la base d'être dépourvus de toute émotion, on comprend mal que le cyber-planificateur fasse son gros malin en jouant au sentimental, en reprenant le côté exubérant du docteur, etc. Pour donner un peu de vraisemblance, il aurait fallu que la partie possédée soit froide comme du métal dans ses expressions.

L'obsession autour de Clara, "the impossible girl" est lourdingue. On en rajoute des tonnes autour de cette histoire. Si on s'employait justement à gommer ce mystère, à endormir la curiosité du spectateur, plutôt que de l'entretenir par un tel cabotinage, le coup de théâtre final qui finira bien par nous tomber dessus, serait d'autant plus surprenant.

La présence de Warwick Davies est un atout majeur de l'épisode. Il est tout simplement parfait. Je n'avais rien deviné jusqu'à la révélation finale. Et pourtant en revisionnant le bazar, je me suis rendue compte qu'il y avait des indices gros comme des maisons. Porridge est juste, attachant sans être mièvre, grave et accessible. Le personnage que j'ai préféré.

A plus :-)

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
14-05-13
à 10:30

Re: :-)

L'ellipse avec les gamins ne m'a pas dérangée. C'est une facilité parce que visiblement on voulait des gamins donc on avait ceux-là sous la main et c'était bien pratique de les utiliser, mais ça n'aurait pas forcément avancé à grand chose de voir le Docteur renâcler pendants des heures avant d'accepter de les emmener quelque part. On peut imaginer que ça n'a pas été tout seul, mais ce n'est pas forcément utile de le montrer, à part ralentir le rythme. Mais du coup, ça renforce mes réserves par rapport à l'attitude d'Angie, parce que justement le voyage ne lui ait pas dû et elle avait l'air enthousiaste à la fin du précédent, sur la base de simples photos... Donc déjà, la découverte de l'intérieur du TARDIS, puis le fait d'être ailleurs, ça devrait un peu titiller son sens du merveilleux, or, là, même pas. Elle pourrait être enthousiaste en sortant, puis trouver que le parc est décevant par rapport à ce qu'on lui avait promis (ce qui serait légitime puisque les attractions sont à l'abandon, après tout). Là elle est dédaigneuse d'entrée et les adultes essaient de lui faire plaisir alors que le Docteur m'a l'air capable de lui dire que si elle est mécontente il peut la redéposer sur Terre quand elle veut, c'est elle qui a insisté pour venir. On l'a connu moins délicat.

Par contre, pour le mystère Clara, ça ne me dérange pas, sans doute parce que contrairement à la mort du Docteur la saison dernière ça ne dure qu'une demi-saison seulement (on se posait la question dès Asylum of the Daleks vu qu'on savait que l'actrice devant être la nouvelle compagne, mais le Docteur n'a commencé à réagir qu'à partir de l'épisode de Noël.

Pour l'éternel retour des Cybermen, comme pour les Daleks, ce sont des méchants tellement emblématiques qu'on ne les fera jamais disparaître définitivement. Là, d'ailleurs, ils n'ont pas de logos Cybus-industry donc c'est possible que contrairement à ceux qu'on a vu précédemment ce ne sont pas des Cyber-men qui aurait échapper encore, d'une façon ou d'une autre, à la fin de la saison 2 mais qu'ils ont pu être recréer par quelqu'un d'autre à un moment de l'histoire (du coup on pourrait avoir un épisode où le Docteur serait témoin de leur re-création, ou se déroulant pendant cette fameuse guerre, etc.).

  Campanita
Campanita
14-05-13
à 11:32

Re: :-)

Eh bien, j'avais peur pour cet épisode.

Certes, c'est Neil Gaiman, j'aime bien ce qu'il fait en général, et son précédent apport à la série était une réussite. Mais d'un autre côté, il s'agit du dernier épisode avant le grand final de la saison, une position dont il pouvait pâtir. Ensuite, je n'ai jamais été fan des Cybermen. Bien sûr, ils sont un antagoniste majeur de la mythologie whovienne, mais ce genre de truc, ça va souvent au feeling: autant j'adore le Maître et les Daleks, autant les Cybermen bof bof. Et enfin, les deux gosses qui débarquent à la fin du précédent épisode, j'avais également quelques appréhensions sur leur utilité.

Sur un forum que je fréquente, quelqu'un a rapporté des propos trouvés sur Gallifreybase expliquant que ces mômes étaient voulus par Moffat et non par Gaiman. Et que d'ailleurs, à l'origine, ils étaient supposés être les enfants que Clara gardait dans The Snowmen, et que c'est cette version de Clara qui devait accompagner le Docteur. Et puis, il y a eu du changement et gnagnagna.

Comme beaucoup, je ne les ai pas trouvé super utiles, ces gosses, et si le garçon était sympa, la fille était vraiment pompante. Cliché d'ado blasée ou pas, elle était dans le "trop". Ça doit être le personnage de gamine qui m'a le plus soulée dans le Whoniverse depuis Machine-Chouette dans le pilote de SJA.

Sinon, je trouve que globalement l'épisode s'en sort bien. Car justement, les Cybermen je les plutôt aimés cette fois. Comme quoi. Après, il y a encore énormément de références, à l'ancienne comme à la nouvelle série, et je ne sais pas encore si ce détail m'amuse toujours autant ou si je commence à trouver ça lourd. Beaucoup d'allusions aux épisodes de Patrick Troughton (qui après tout est le Docteur ayant affronté le plus de fois les Cybermen, notamment dans un épisode intitulé The Moonbase, dont le début de celui-ci est une référence criante avec sa base lunaire qui n'en est pas une, ainsi que le grade de Cyberplaner) et de Sylvester McCoy (rien que le titre rappelle son épisode à Cybermen, Silver Nemesis. Et le Docteur qui joue aux échecs, c'est très "mccoyesque" aussi), et un peu de Tom Baker (la faiblesse des Cybermen à l'or, qui d'ailleurs est mieux expliquée ici, et le coup du "golden ticket" était drôle). Pour la nouvelle série, il me semble avoir aperçu un Hath de The Doctor's Daughter et le pantin de The God Complex.

Je comprends Persis pour le côté lourdingue autour de Clara, mais c'est surtout la manie qu'a Moffat d'affubler les compagnons de périphrases qui sonnent mystérieeeuuuuux qui m'agace (The Girl who Waited, The Last Centurion, The Woman who Killed the Doctor, et maintenant, on a le choix entre The Girl who Died Twice et The Impossible Girl).

Je suis aussi étonnée que tant de monde n'ait pas aimé le jeu de Matt Smith en mode schizo. Au contraire, je me suis dit en le voyant se battre avec lui-même: "Il se donne à fond là!".

Et pour ce qui est de l'annonce de l'épisode suivant, ça attise encore bien mon impatience (même si l'implication de River était prévisible, ça reste excitant comme j'adore son personnage, contrairement à ses géniteurs, on ne l'a pas encore eue jusqu'à l'overdose).

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
14-05-13
à 15:07

Re: :-)

"Je suis aussi étonnée que tant de monde n'ait pas aimé le jeu de Matt Smith en mode schizo. Au contraire, je me suis dit en le voyant se battre avec lui-même: "Il se donne à fond là!"."

Je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher le contraire. Mais c'est justement ce qui me gêne, parce que quand un acteur a un personnage avec un double maléfique, une double personnalité, etc. la facilité est justement de surjouer le côté maléfique voire les deux (même si là, Smith ne surjoue pas le côté gentil, au moins). Et déjà que le Docteur est un personnage qui peut facilement partir en roue-libre, si en plus on en rajoute une couche, la saturation est proche. D'autant que comme l'a fait remarquer Persis, ça ne fait pas trop cyberman, cette personnalité totalement extravertie, qui fait des rictus et a l'air ravie de son propre machiavélisme, là où on serait plus en droit d'attendre une absence d'émotion, un côté très mécanique.

"mais c'est surtout la manie qu'a Moffat d'affubler les compagnons de périphrases qui sonnent mystérieeeuuuuux qui m'agace (The Girl who Waited, The Last Centurion, The Woman who Killed the Doctor, et maintenant, on a le choix entre The Girl who Died Twice et The Impossible Girl)."

C'est vrai qu'on voit de plus en plus ses tics d'écriture, ce qui je pense est fatal quand on passe au stade de showrunner et qu'on écrit plus seulement une histoire par saison. RTD aussi avait les siens même si ça passait plus par ce qu'il faisait subir au Docteur que par les dialogues eux-même. À l'époque de Davies, quand Moffat écrivait des phrases devenues cultes, je trouve que ça allait tout seul, il écrivait un truc en apparence innocent qui dans le contexte devenait percutant (comme "Are you my mummy?"), du coup ça marquait le spectateur, du coup celui-ci le répétait, du coup ça devenait culte. Maintenant, j'ai l'impression que ça fait forcé, qu'il y a un néon "attention, expression marquante" (comme le "fish fingers and custard" repris dans Let's kill Hitler) et que ce n'est plus au spectateur de "choisir" ce qui va le marquer au point de le ressortir dans toutes les conversations mais qu'on lui dit ce qui doit être culte (ça m'a fait la même chose avec John Williams sur la BO du premier Harry Potter, pendant des années il avait écrit des thèmes qui avait su marquer les spectateurs, et puis il sort cet Hedwig theme certes très beau mais tellement rabâché à la moindre occasion que j'avais l'impression d'être prise par la main genre "il est pas beau mon nouveau thème? Hein que ça restitue bien la magie, hein? C'est moi, John Williams, fournisseur de thèmes cultes depuis 1975..."). On y perd en spontanéité. Mais avec Clara, peut-être parce que c'est un défaut qui m'avait vraiment agacé la saison précédente, là par comparaison je trouve que ça va mieux.