Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Vera Cruz
Ben Trane, ancien officier de l'armée confédérée, tente de refaire sa fortune au Mexique où il s'associe bientôt à Joe Erin et sa petite bande. L'empereur Maximilien les charge d'escorter une comtesse jusqu'à Vera Cruz en la protégeant des troupes de Juarez, mais les deux hommes réalisent vite qu'elle n'est pas la seule à faire le voyage et qu'elle n'est qu'un prétexte pour transporter un chargement d'or.

Réalisé par Robert Aldrich en 1954, Vera Cruz porte déjà les germes de ce que deviendra le western une décennie plus tard, une sorte de matrice du western italien et en particulier d'une catégorie particulière de ce dernier, souvent surnommé le western Zapata. L'action s'y passe au Mexique, avec comme personnages principaux des protagonistes peu scrupuleux naviguant entre les troupes de Maximilien et les révolutionnaires mexicains, tentant de faire fortune ou motivés par des idéaux moins individualistes. Néanmoins, là où le western Zapata va généralement mettre en vedette le personnage mexicain, et lui adjoindre un comparse/ennemi américain ou européen, pour l'instant on reste sur deux Américains, les autochtones étant plus en retrait mis à part la jeune femme qui va contribuer au changement de camp de Ben Trane.

Ben Trane qui malgré son regain de valeurs dans les dernières minutes n'est jamais totalement sympathique tandis que son complice et rival Joe Erin, véritable crapule, arrive pendant longtemps à ne pas être totalement détestable grâce à son bagout. Quant à la comtesse, elle est toute aussi prête que les autres à échafauder des plans pour garder le magot pour elle.

Le casting est aux petits oignons, avec un Gary Cooper parfait en Ben Trane, d'une froideur que même le soleil du Mexique a du mal à faire fondre et un Burt Lancaster au râtelier étincelant et ouvertement vénal. On croise également Cesar Romero avant qu'il ne devienne le Joker face au Batman d'Adam West et une bonne galerie de gueules, comptant entre autre Jack Elam, Ernest Borgnine et un jeune Charles Bronson qui travaillait encore sous son nom d'origine, Buchinsky.

Si techniquement le western est un genre censé prendre place au XIXe siècle dans les États situés à l'Ouest du Mississipi, l'élargissement dans le cas présent au Mexique passe tout seul tout en ajoutant quelques visions inhabituelles comme ce moment où la troupe passe à côté d'une pyramide pré-colombienne, élément de décor qu'on ne s'attend pas à croiser dans ce type de films.

Bien que la morale soit sauve en définitive, Vera Cruz se distingue en faisant passer 1h30 dans une compagnie des moins fréquentables avant que ce ne soit vraiment la mode. Compagnie peut fréquentable certes, mais qu'il est agréable d'observer se tirer dans les pattes.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 14 Septembre 2019, 14:52bouillonnant dans le chaudron "Films".