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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Mort ou Vif
Herod, qui règne d'une main de fer sur la petite ville de Redemption, organise un tournois visant à sacrer le meilleur duelliste. Une mystérieuse jeune femme qui a un compte à régler avec lui se lance dans la compétition.

Même si l'âge d'or du western était passé depuis longtemps, le début des années 90 avait vu arriver à peu de temps d'intervalle Danse avec les loups de Kevin Costner et Impitoyable de Clint Eastwood, deux consécrations pour leur réalisateurs/interprètes. Sam Raimi, à la base fort éloigné de cet univers, n'a pas vu son incursion dans le genre récompensé des mêmes lauriers, peut-être parce que ses ambitions n'étaient pas les mêmes, peut-être parce que l'on n'a pas su s'il fallait prendre son film au sérieux ou comme une parodie.

Le point de départ, une compétition de duels, est l'occasion de voir un défilé de personnages hauts en couleur: un pistolero de carnaval incarné par Lance Henriksen, un bagnard qui à chaque victime se scarifie, un Indien increvable, un sergent des Buffalo Soldier reconverti en tueur à gages... La galerie de seconds rôles est savoureuse. Pour ce qui est du quatuor principal, Sharon Stone s'en sort plutôt bien dans son rôle de justicière, moins monolithique qu'elle n'en a l'air au premier abord, Gene Hackman reprend un personnage assez voisin de celui qu'il incarnait dans Impitoyable tandis que Leonardo DiCaprio et Russell Crowe, peu de temps avant de devenir les grosses stars que l'on sait, cabotinent joyeusement en jeune as de la gâchette en recherche de reconnaissance et en ancien bandit qui a trouvé la foi et qu'Herod tente de faire replonger dans la violence.

On ajoute à cela un thème entraînant signé Alan Silvestri, une apparition de Woody Strode dans son dernier rôle, et sur le papier, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et pourtant, il y a quelque chose qui m'empêche d'adhérer totalement à ce film, quand bien même je prend beaucoup de plaisir à le revoir lorsqu'il est rediffusé à la télévision. Cela doit tenir au ton, ou plutôt le fait qu'on navigue entre différents tons sans que les ruptures paraissent totalement maîtrisées: on peut voir dans l'outrance de certains effets de style l'influence du western italien, bien que je pense que la patte cartoonesque personnelle de Raimi pèse bien plus dans la balance. Le style convient bien au concept du tournoi aux concurrents qui ont chacun leur particularité et capables de coups complètement improbables mais ne s'harmonise pas toujours avec des scènes beaucoup plus sombres comme le viol de la gamine et l'exécution du vilain pédophile. Il y a pourtant des passages tragiques qui fonctionnent,comme le destin du Kid, donc ce n'est pas que le film se devait d'être léger mais il y a une différence entre le tragique et le glauque.

Ensuite, difficile de ne pas comparer le flash-back révélant la motivation d'Ellen avec celui d'Il était une fois dans l'Ouest, puisqu'on y retrouve un concept voisin et forcément, la comparaison est sévère envers le film de Raimi. Ce dernier s'est défendu d'avoir voulu y faire allusion et n'avait selon lui même pas vu le film de Leone, ce qui est possible, son scénariste est peut-être celui qui a écrit la scène de cette manière, toujours est-il que la similitude est là et qu'elle parasite l'affrontement final.

Malgré ces problèmes qui font que je ne mettrais probablement pas ce film dans un top restreint si j'éprouvais le besoin d'en faire un, Mort ou Vif est un bon petit western qui a pour lui d'être bien rythmé (les affrontements réguliers liés au tournois y contribuent idéalement) et extrêmement divertissant.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 15 Septembre 2019, 13:40bouillonnant dans le chaudron "Films".