Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Un vent d'acier
--> La Révolution 3
Alors que les armées révolutionnaires s'en tirent honorablement face aux puissances étrangères, à l'intérieur des terres, les difficultés s'accumulent. Tout le monde soupçonne tout le monde et des mesures de plus en plus répressives/ sont prises.

Avec le tome 2 on commençait déjà à se demander comment rester le plus fidèle à l'Histoire quand on écrivait une fiction, et à quel point la petite histoire n'allait pas finir par en souffrir. Ce troisième tome enfonce le clou. Quand il s'agit de traiter des événements historiques, c'est touffu, détaillé, mais on s'y retrouve, et de ce point de vue, l'auteur s'en tire admirablement, même si bien sûr, il y a toujours des choix à faire (on a que le point de vue des Français sur les événements, de Paris ou des environs de Limoges pour représenter la province, les affrontements en Vendée sont évoqués mais peu creusés, on n'entendra jamais parler d'Olympe de Gouges...). Malgré plus de 1500 pages noircies, il est difficile de représenter ces cinq ou six années si particulières de l'Histoire de France en étant exhaustif.

Le problème, ce sont les personnages fictifs, le trio Bernard/Lise/Claude, qui après avoir servi de point d'ancrage au lecteur, peinent à exister. Surtout Claude, qui était au départ le plus intéressant et le plus fouillé, et était en plus au centre des bouleversements. Désormais, à force d'être là pour être témoin et participant des principaux bouleversements politiques, il ne parvient plus à vraiment exister en tant qu'être humain. Toujours plus lucide que tout le monde, il prend toujours les décisions nécessaires, malgré quelques regrets mais comme ses décisions sont toujours justifiées par les circonstances, il est sûr de son bon droit et ne semble pas plus perturber que ça. Il juge sévèrement tous les personnages historiques (qui le méritent, certes parfois) et scelle leur sort à l'occasion, mais il est difficile de croire qu'un personnage à ce point dans tous les "bons coups" ne soit jamais inquiété à son tour. À force d'être le plus raisonnable, celui qui à le plus de recul (davantage que qui que ce soit à cette époque) il devient difficile de le trouver crédible et un Robespierre finit par être plus humain dans son délire, par exemple. Au point où l'on se dit que Margerit aurait peut-être dû se concentrer uniquement sur les personnages historiques.

Quand l'auteur arrive à développer la petite histoire, au travers du destin de Leonarde par exemple, tout de suite, cela fonctionne et il arrive à horrifier et émouvoir. Dommage que ces passages soient trop rares.

Reste un tome pour voir comment il se dépatouillera des dernières heures de la Révolution et de ses conséquences.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 18 Juillet 2012, 14:57bouillonnant dans le chaudron "Littérature".