Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Tolkien
Orphelin, John Ronald Reuel Tolkien se lit d'amitié avec trois camarades d'école. Alors que le jeune homme est fasciné par l'étude et la création des langues, la Première Guerre Mondiale éclate...

Toute vie, aussi bien remplie soit-elle, peut-elle donner matière à un film? C'est la question que l'on peut se poser devant ce biopic consacré aux jeunes années de J.R.R. Tolkien, de son adolescence aux premiers mots de Bilbo le Hobbit. On ne pourra pas reprocher au bonhomme d'avoir chômé au cours de son existence, mais enfin, la philologie n'est pas la matière la plus aisée à rendre excitante à l'image et les films sur les écrivains se heurtent à une difficulté que ceux centrés sur d'autres types d'artistes rencontrent moins: un biopic sur un musicien est quasiment assuré de partir avec une bande-son à la hauteur du talent de son sujet, celle d'un peintre met déjà sur la voie de ce que l'on peut attendre, picturalement parlant... Pour un écrivain, certes, on peut lire des passages de leurs œuvres mais ce ne sera pas la même chose que de se plonger dans un de ses bouquins et le défi de faire passer par l'image ce qui a rendu un auteur mythique est de taille.

La question, finalement, n'est pas forcément de savoir si toute vie peut donner matière à un film mais comment en faire un film intéressant? Dome Karukoski et ses scénaristes David Gleeson et Stephen Beresford tentent d'y répondre mais ne le font pas hélas, de manière très convaincante.

N'étant pas spécialiste de la vie de Tolkien, il aura fallu que je lise quelques articles ensuite pour discerner le vrai du faux, même dans les grandes lignes, j'y retrouvais mes maigres connaissances. Évidemment, un biopic n'est pas un documentaire et on sait que tout sera romancé, reste à distinguer dans quelle mesure et surtout, pourquoi. Généralement, il s'agit de simplement raconter une histoire de manière fluide, sans s'égarer dans les détails, ce qui amène à des raccourcis et quelques exagérations pour les besoins de la narration. C'est ce qui se passe ici, on romance sans partir en vrille non plus. Un bon équilibre, a priori, mais qui n'est finalement pas très stimulant: Tolkien devient orphelin, Tolkien s'installe à Birmingham, Tolkien se fait des amis, Tolkien tombe amoureux, Tolkien va à la fac, Tolkien va à la guerre... Le tout s'enchaîne de manière très classique, et disons-le, franchement languissante par moment.

C'est tout de même joli à regarder, les acteurs sont bons (le casting d'ailleurs est plutôt réussi quand il s'agit de montrer l'évolution physique des membres du TCBS entre l'adolescence et l'âge adulte) et on insiste bien sur la passion de l'auteur pour les langues, on voit qu'elles sont la base de son œuvre quand chez beaucoup d'autres elles sont un moyen ou un simple gadget. Le réalisateur essaie de faire passer les sources d'inspiration de Tolkien par l'image avec un bonheur variable: les lance-flammes/dragon ne passent pas très bien mais le no man's land cauchemardesque est ensuite plus réussi.

Une approche aussi académique ne devrait pas trop prendre à rebrousse-poil à moins d'être pointilleux sur la réalité historique, et on pourra y trouver une belle histoire d'amitié, mais on peut regretter autant de sagesse dans la manière de dépeindre la créativité d'un individu.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 21 Juin 2019, 21:42bouillonnant dans le chaudron "Films".