Emportés avec leur maison par l'une des nombreuses tornades qui frappent le Kansas, Dorothy et son chien Toto se retrouvent dans un mystérieux pays peuplé de créatures fantastiques. La petite fille se met en quête d'un magicien capable de la renvoyer chez elle et devra affronter la méchante sorcière de l'Ouest avec l'aide des compagnons qu'elle s'est fait en chemin.

Après avoir enfin lu Les Aventures de Pinocchio, je me suis dit qu'il ne fallait pas m'arrêter en si bon chemin et que je pouvais me lancer dans un autre classique enfantin dont j'avais vu une adaptation (celle de Victor Fleming) quand j'étais petite et dont les principaux personnages m'étaient connus mais dont, au fond, je ne maîtrisais que les grandes lignes. Et comme on peut trouver une foultitude d'intégrales à petits prix en ebooks, c'est parti pour non seulement Le Magicien d'Oz mais une bonne quinzaine de livres écrits par Lyman Frank Baum au début du XXe siècle (d'autres s'y s'ont aussi essayés mais on ne va pas faire de zèle pour l'instant).

Contrairement au livre de Carlo Collodi qui peut être surprenant si l'on n'a que le film d'animation de Disney en tête, The Wizard of Oz est plus ou moins conforme à l'image que je m'en faisais tout en découvrant que certains éléments étaient de purs ajouts du film avec Judy Garland, comme l'existence de la méchante voisine qui dans le monde d'Oz revêtait l'apparence de la Sorcière de l'Ouest. Baum avertit en préambule qu'il veut offrir un conte inédit aux enfants de son temps, dépouillé des passages les plus sombres que l'on pouvait trouver chez Grimm ou Andersen et il ne ment pas. Contrairement à certaines œuvres pour enfants qui derrière la magie peuvent avoir un côté effrayant et triste, ici les embuches sont vite surmontées, les méchantes sorcières sont facilement vaincues et les autres personnages sont généralement positifs. Comme les chapitres sont courts et qu'il y a une aventure par chapitre ou peu s'en faut, il est difficile de s'ennuyer, il y a un peu d'humour, une petite morale pas trop lourde (chacun des compagnons de Dorothy souhaite quelque chose qu'il désire déjà sans s'en rendre compte) et tout le monde est quand même très indulgent vis-à-vis de cet escroc de magicien qui envoie une gamine affronter une sorcière qu'il ne se risquerait pas lui-même à combattre.

Ce premier petit roman au pays d'Oz est fort sympathique mais s'adresse vraiment à un jeune public. Il est très léger mais l'on se prend à vouloir explorer ce monde un peu plus avant bien qu'il ne faille peut-être pas en attendre des développements complexes.