Geralt de Riv, Sorceleur, parcourt le monde à la recherche de créatures maléfiques à éliminer. Ses missions ne sont pas simples, d'autant que les êtres les plus démoniaques ne sont pas forcément les plus évidents à identifier. Sa route va notamment croiser celle de de Yennefer, une puissante magicienne, et celle de Ciri, jeune princesse en fuite.

Bien que Geralt de Riv devrait bientôt fêter ses trente ans d'existence et que les livres ont eu suffisamment de succès pour avoir droit à une adaptation en jeux vidéo à succès, ce n'est que très récemment que le Sorceleur est vraiment passé sur mon radar, à l'occasion d'une promo sur les trois premiers tomes lors d'une opération spéciale sur les e-books de Bragelonne. Je les ai lus avec plaisir mais n'en ai finalement gardé que des souvenirs très lacunaires. C'est donc sans grandes attentes spécifiques au niveau de l'intrigue ou du casting que j'ai accueilli la nouvelle de l'adaptation sur Netflix.

Au bout des huit épisodes de la première saison, le bilan est mitigé. Contrairement à un reproche qui revient au sujet de celle-ci, je n'ai pas été gênée par l'usage de trois temporalités différentes bien qu'elles ne soient pas clairement indiquées au spectateur. Mais le temps qu'on s'aperçoive que tout ne se passe pas à la même époque, le puzzle se met doucement en place. On est loin, à mon sens, de l'emberlificoti dispensable de la saison 2 de Westworld. La distribution ne correspond pas forcément à ce que l'on aurait pu imaginer, mais malgré une voix caverneuse de pacotille Henry Cavill se dépatouille pas mal de son rôle tandis qu'Anya Chalotra et Jodhy May notamment s'illustrent en Yennefer et Calanthe.

Néanmoins, le tout souffre de son aspect fourre-tout. Pas tellement au niveau du mélange des genres (le conte, l'horreur, la fantasy la plus classique avec Nains, Elfes et bonnes auberges), au contraire, à ce niveau la sauce prend plutôt bien, mais on peut passer d'une ambiance lugubre réussie à du parfait kitsch, notamment en ce qui concerne les costumes, qui rappellent le bon vieux temps des années 90, avec ces téléfilms de fin d'années en deux parties de la Hallmark. Comme à côté on peut avoir des combats bien gores et des scènes de sexes explicites, avec un fond très dur (pauvre Yennefer!) le passage d'un extrême à l'autre est plus que déstabilisant.

On peut également trouver dommage que si cette saison 1 pose bien les bases, elle n'aille finalement pas plus loin que mettre en contact les trois personnages principaux pour qu'on entre enfin (du moins peut-on le supposer) dans le vif du sujet la saison prochaine (qui a déjà reçu le feu vert).

C'est donc éminemment perfectible mais entre les batailles, les confrontations avec des streums et avouons-le, la plastique de certains membres du casting, il y a largement de quoi passer un bon moment.