Cameron, son ex-Joel, le fiancé de ce dernier, Logan, et leurs amis Zachary et Hannah passent le réveillon du Nouvel An entre la superbe demeure du premier et une boite de nuit branchée. Cette année, un intrus s'est néanmoins invité et s'attaque aux membres du petit groupe les uns après les autres.

Désormais au premier tiers de la saison, celle-ci a pour l'instant été nettement plus en forme sur ses épisodes impairs que sur les pairs. On est donc ici loin du niveau de A Nasty Piece of Work même si ce Midnight Kiss s'en sort tout de même mieux que le précédent slasher, School Out, il est vrai particulièrement calamiteux... On suit donc un petit groupe d'amis, gays à l'exception de la fille du groupe, qui se livrent chaque réveillon à la tradition du "baiser de minuit" en se laissant aller à une aventure sans lendemain. Évidemment il n'y aurait pas d'histoire sans trouble-fête pour semer mort et désolation, mais qui se cache sous le masque et pourquoi s'en prendre à ces gens, pas bien intéressants mais pas plus déplaisants que d'autres, a priori?

L'épisode souffre du même problème que la grande majorité des histoires de cette anthologie, contrairement au précédent: c'est bien trop long, surtout au démarrage. Les deux premiers meurtres arrivent pourtant relativement tôt et le deuxième est bien méchant, mais ils ont lieu dans l'indifférence générale, les protagonistes ne s'en rendant compte que tardivement. Le fait qu'ils soient du coup inconscient du danger qui plane aurait pu ajouter une couche de tension, mais il n'en est rien.

On doit se farcir les histoires de cœur pas très palpitantes de ces personnages jusqu'à la dernière demi-heure, pour le coup bien énervée, mais la révélation de l'identité de la personne sous le masque et ses motivations sont particulièrement peu crédibles et font complètement retomber la sauce. Ce n'est pas mal joué, on a d'ailleurs droit à ce bon vieil Augustus Prew au casting mais cela ne suffit pas à redresser la barre et comme souvent la fin me laisse perplexe. Faut-il y voir un message douteux ou vais-je chercher trop loin dans une intrigue qui ne prétend pas être autre chose qu'un prétexte à montrer une bande de potes essayer d'échapper à un vilain tueur, la particularité ici étant juste que la grande majorité des protagonistes sont gays?

Car, et là attention je donne quelques infos sur la fin de l'épisode, arrivée à celle-ci, toutes les relations entre les gays ont volé en éclat, soit pour cause de décès, soit parce qu'elles pourraient difficilement se remettre des événements. Le seul lien durable qui a l'air d'avoir survécu est celui entre Cameron et sa meilleure amie Hannah, toujours là pour le materner, en lui fournissant des préservatifs ou en le sauvant des griffes d'un meurtrier. Que doit-on en conclure? Doit-on en conclure quelque chose?

Encore un épisode parfaitement dispensable, donc, mais si cette saison continue de ne louper le coche qu'une fois sur deux, le bilan en sera toujours plus positif que la première.