Cathy Wray fuit le domicile familial et trouve un emploi à Londres dans l'Emporium de Papa Jack, un gigantesque magasin de jouets. Un magasin qui n'ouvre qu'en hiver, proposant des jouets à nul autre pareil et qui semblent presque dotés d'une vie propre. Cathy va faire la connaissance du fondateur de l'Emporium et de ses deux fils, Kaspar et Emil, mais le magasin saura-t-il rester longtemps un refuge contre le monde extérieur?

The Toymakers est un achat de hasard, la couverture ayant attiré mon regard en librairie sans avoir entendu parler de ce livre avant. Les comparaisons en exergue avec The Night Circus d'Erin Morgenstern ne sont pas abusives, dans le sens où la dimension fantastique fait irruption de la même manière dans le monde réel, avec des personnages qui sont complètement séduits par les merveilles qu'ils découvrent sans pour autant se poser trop de question sur le pourquoi du comment comme on le ferait dans des circonstances normales.

Malgré le côté merveilleux qui accompagne la découverte de l'Emporium et de ses créations, The Toymakers est finalement assez sombre: le passé de Papa Jack est douloureux et la Grande Guerre aura de lourdes conséquences sur les personnages principaux. Le récit s'étale sur près d'un demi-siècle, aussi, surtout dans la deuxième moitié du livre, il y a beaucoup d'ellipses et on passe rapidement sur certains événements, tandis qu'Emil devient de plus en plus pénible dans son immaturité et ses obsessions, jusqu'à une conclusion finalement assez expéditive.

Néanmoins, il se dégage aussi une certaine poésie triste des pages, avec de beaux passages comme l'éveil des petits soldats à leur conscience. The Toymakers n'est pas totalement abouti mais parvient à être touchant et n'est pas sans charme.