Kellhus, désormais reconnu comme prophète, se dirige vers Simeh pour retrouver son père, tandis qu'Esmenet l'a épousé et qu'Ashamian est devenu son tuteur.

Après avoir lu les deux premiers tomes de cette trilogie, il ne fallait sans doute pas m'attendre à ce que la conclusion change brutalement de cap et que j'y trouve ce qui m'avait manqué jusque-là, à savoir un attachement pour les différents personnages. Et en effet, The Thousandfold Thought a les mêmes qualités que ses prédécesseurs, mais je suis toujours hermétique à l'univers de Bakker.

Un univers complexe (et il est plaisant de trouver en début de volumes un résumé des autres, cela manque à bien des sagas de fantasy au long cours qu'on n'a pas forcément l'occasion de lire d'une traite), des personnages nombreux et atypiques (les quelques cent pages d'annexes diverses sont d'ailleurs également bienvenues) mais voilà, à l'exception peut-être d'Ashamian et Esmenet, les personnages sont décidément trop peu humains, ou excessifs dans leurs tourments qu'il était quasi-impossible pour moi de trouver un point d'ancrage pour me sentir vraiment concernée. Pour que la menace d'une Apocalypse soit tangible, il faudrait déjà que j'ai l'impression que ce monde et ceux qui le peuplent, valent le coup d'en être sauvés. La fin de la trilogie ne marque d'ailleurs pas la fin de l'aventure mais plutôt d'une première époque et l'auteur a poursuivi son cycle. Je pense néanmoins que j'en resterais là.

C'est donc bien dommage, car malgré tout, j'ai trouvé que les pages se tournaient très facilement pour un livre qui ne prend pourtant pas le lecteur par la main (et pas dans le sens où j'allais vite pour en être plus tôt débarrassée) et que cela sort indéniablement du lot, mais il semblerait que ce ne soit tout simplement pas pour moi.