Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Store
Bill David et sa famille mènent une vie ordinaire et plutôt tranquille à Juniper, petite ville de l'Arizona, jusqu'à ce qu'une antenne du Magasin ouvre juste à côté de chez eux. La grande surface ne se contente pas de tuer le petit commerce: certains petits commerçants disparaissent carrément, les employés passent par des épreuves humiliantes avant d'être acceptés, des objets dangereux sont proposés en rayon, et le Magasin étend peu à peu son emprise sur la ville. Alors que ses filles sont embauchées par le Magasin, Bill tente de résister.

N'ayant lu que deux romans de Bentley Little, il est sans doute un peu tôt pour parler de formule. Néanmoins, The Store n'est pas sans rappeler The Mailman sur le principe: une petite ville de l'Arizona, l'arrivée sinistre d'un personnage ou d'un établissement censé veiller aux besoins des habitants qui met le feu aux poudres, un héros plus ou moins isolé au fur et à mesure que ses quelques alliés disparaissent, et une solution dans le refus de jouer le jeu.

Néanmoins, le récit est tout aussi efficace dans la montée en puissance du magasin, d'autant plus que malgré l'aspect surnaturel et délirant de l'escalade, il y a un fond identifiable dans le côté surpuissant d'une corporation qui dicte les comportements des employés et des clients, de façon de moins en moins innocente.

Il y a parfois des pistes qui ne semblent pas explorées, en particulier concernant Shannon: sa crainte d'être enceinte au début ne revient pas sur le tapis, la façon dont le manager la pousse à l'anorexie ne mène pas très loin, et on pense qu'elle a compris quel prix sa sœur a payé pour qu'on lui accorde un congé, mais vue sa promptitude à acquiescer quand ses parents suggèrent que Sam intervienne pour qu'on lui permette de quitter son job, soit ce n'est pas le cas, soit elle pourrait balancer sa sœur aînée sous un bus pour sauver ses fesses.

La solution à tous les ennuis parait un peu simple, surtout devant le niveau de glauque qu'on atteint dans les dernières pages, mais la fin n'est pas si optimiste que ça.

Cependant, dans le genre horreur émergeant du quotidien, The Store se révèle féroce et plutôt bien ficelé malgré une conclusion un peu faible.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 28 Juin 2017, 17:03bouillonnant dans le chaudron "Littérature".