Bien qu'il soit destiné à devenir forgeron, William n'a qu'une passion, la fauconnerie. L'occasion d'entrer en apprentissage se présente quand il sauve un des faucons d'Henry II, mais malgré ses talents, le parcours du jeune garçon sera plus chaotique que prévu.

Cette suite de The Copper Sign s'intéresse au fils d'Ellen, William, que l'on avait découvert dans le volume précédent, et comme le résumé l'indique, on quitte les forges pour s'occuper du dressage des oiseaux de proie. On sent que Katia Fox a fait ses recherches, et son parti-pris de dépeindre les règnes d'Henry II, Richard Coeur-de-Lion et Jean sans Terre par les yeux d'un personnage qui n'a pas une vue d'ensemble de leurs actions se tient plutôt bien (du coup, bien qu'il ne soit certainement pas présenté comme un saint, c'est sans doute le portrait le plus généreux du roi Jean que j'ai pu lire à ce jour).

Malheureusement, le roman souffre du même problème que le précédent, à savoir un antagoniste caricatural et peu intéressant. Encore qu'on montre qu'Odon, contrairement à Thibaut, est capable d'un véritable attachement, ici pour son fils, mais cela n'ajoute pas grand chose et l'écriture n'aide pas vraiment (Fox ose quand même nous écrire des lignes où le méchant se frotte les mains en ricanant quand il a mis au point un mauvais coup contre le héros).

Malgré tout, The Silver Falcon est une lecture agréable, mais il faut espérer que dans la conclusion de sa trilogie (centrée sur William Marshal), on aura enfin droit à un adversaire un peu plus fin dans sa caractérisation et ses stratégies.