Arekh, condamné aux galères, est sauvé de la noyade et se retrouve compagnon de voyage de la reine Marakani et sa suivante Lienor. Le petit groupe tente de gagner Harabec, royaume d'origine de Marakani mais la route est semée d'embûches et l'accueil en bout de route ne sera pas forcément chaleureux.

Sous le pseudonyme d'Ange se cachent Anne et Gérard Guéro, deux auteurs surtout connus comme scénaristes de bandes dessinées. Néanmoins, Les Trois Lunes de Tanjor, titre d'origine de la trilogie, faisait partie des œuvres francophones que je voyais souvent me faire de l’œil en librairie il y a des années, sans que je franchisse le pas car à l'époque je privilégiais le poche. Un peu comme La Moïra, je ne m'y suis donc attaquée que des années plus tard, mais à l'issue de ce premier tome, contrairement à La Moïra, je n'ai pas eu l'impression de me retrouver face à un roman sympathique mais qui souffrait un peu de ne pas être tombé entre mes mains quand j'étais davantage novice en fantasy.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on n'a pas le temps de souffler dans ce volume, on est plongé directement dans l'action et à l'instar de ce pauvre Arekh, les occasions de se poser sont rares. Si de ce fait on ne fait qu'entrapercevoir l'univers et sa politique, ce dernier ne parait pas trop simple sans que l'on soit pour autant perdu.

On découvre donc une société où les croyances imprègnent solidement la population, y compris des personnages revenus de tout tels Arekh, l'aspect intéressant étant que malgré la présence de sorciers, de rites religieux et d'une prophétie, on laisse entendre que tout cela serait du bidon. À voir si cela sera remis en cause par la suite ou pas.

Le premier tome pose des bases intéressantes bien que comme souvent on ait la sensation de n'avoir eu affaire qu'à une introduction avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment.