Un vaisseau Judoon s'écrase près de chez Sarah Jane, et c'est parti pour de nouvelles trépidantes aventures, le petit groupe devant faire équipe avec un Judoon, à la justice toujours expéditive, pour retrouver le criminel interstellaire qu'il convoyait.

Cette saison place la barre un peu plus haut avec des épisodes de qualité, même si toujours adaptés avant tout à un public enfantin, ce qui leur fait perdre parfois d'une ampleur qu'ils ne font qu'approcher. Après une mise en bouche sympathique, le deuxième épisode, qui met Rani à l'honneur, a une atmosphère mélancolique et inquiétante, et il est dommage que la fin du double épisode soit finalement facile. Luke est également plus en retrait, étant donné que le jeune acteur passait des examens cette année-là et était moins disponible. À part une petite crise d'adolescence, il assure donc le minimum syndical et laisse la vedette à ses camarades, et à K9, qui fait son grand retour.

Vient ensuite le gros morceau de la saison, The Wedding of Sarah Jane Smith. Sarah Jane s'éprend d'un vieux beau, et malgré les soupçons de Clyde, celui-ci n'a rien d'un alien. Malheureusement, il s'agit d'un piège du Trickster (le meilleur méchant de la série, qui intervient d'ailleurs indirectement dans Turn left de la saison 4 de Doctor Who, et qui ressemble toujours au Pale Man du Labyrinthe de Pan avec une cornette de bonne soeur). Pourquoi est-ce le grand moment de la saison? Parce que c'est dans ce double épisode qu'apparait le Docteur lui-même, dernières scènes tournées par David Tennant avant de ranger son costume de Time Lord. Du coup, on sursaute à chaque fois qu'on entend le TARDIS dans la première partie, tout en se doutant que le bon Docteur ne se manifestera qu'au moment le plus évident ("si quelqu'un dans l'assemblée s'oppose à cette union, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais": entrée totalement prévisible du bonhomme pour s'opposer à l'union, mais ô combien jouissive!).

Après cela, et même si ce n'est pas lui qui règle le problème (ce n'est pas sa série, après tout) c'est le Tennant Show, jusqu'à un épilogue forcément triste, à la fois pour Sarah Jane qui se retrouve seule une fois encore, pour le Docteur qui évoque sa fin prochaine à mot couvert, et pour le spectateur qui sait forcément ce qu'il en est.

La deuxième partie de la saison pourrait alors paraître bien fade, mais les deux épisodes suivants sont sympathiques, avec une maison hantée et une Mona Lisa totalement barrée. Dommage que le final, qui ramène des Raxacoricofalapatoriens, soit en deça du reste.