Alors qu'on lui annonçait un petit travail facile, Toby Peters se réveille dans une chambre d'hôtel avec un cadavre à ses pieds et John Wayne le braquant avec son propre révolver. Les deux hommes comprennent vite qu'ils ont été attirés dans un piège, mais qui peut en vouloir à la fois à un détective privé sans le sou et à l'une des stars montantes du western?

Avec ce onzième tome, Stuart Kaminsky revient aux fondamentaux en impliquant de nouveau une star hollywoodienne dans son intrigue. Pas n'importe laquelle d'ailleurs, le Duke lui-même, qui a enfin accédé à une vraie notoriété grâce à La Chevauchée fantastique et continue sur sa lancée tout en regrettant de ne pas pouvoir s'engager dans la guerre qui fait rage, lui le grand patriote. L'auteur et Toby Peters ne prennent pas vraiment de temps d'analyser la part de vrai dans ces plaintes et la part de carriérisme ou de lâcheté. Les lecteurs ont probablement leur propre opinion sur la question et Peters a d'autres mystères à résoudre que celui de l'hypocrisie réelle ou supposée de John Wayne. À commencer par découvrir qui peut bien leur en vouloir alors qu'ils n'ont pour seul point commun le fait qu'un jour Phil, le frère aîné flic mal embouché de Toby, leur a flanqué une raclée.

Le livre démarre de manière assez atypique (le cas semble réglé dès le premier chapitre avant de rebondir dans une autre direction) avant de partir sur une ligne plus traditionnelle tandis qu'en plus de Wayne, Toby va croiser Charlie Chaplin aux prises avec un couple d'escrocs qui passent autant de temps à se disputer qu'à essayer d'extorquer de l'argent à des célébrités. L'identité du fameux Alex n'est pas impossible à deviner mais les motivations restent obscures jusqu'au bout.

Alors qu'on a désormais passer les dix volumes, la série se poursuit sans coup de mou et reste toujours aussi plaisante qu'à ses débuts.