Elliot et Margo découvrent qu'ils ont été détrônés et qu'un mystérieux "Roi Sombre" a pris le pouvoir à Fillory. Pendant ce temps, un afflux de magie crée des difficultés.

The Magicians, dernière. Cela aurait presque pu être le cas des deux saisons précédentes, au moins, si les dernières minutes n'introduisaient pas un nouveau problème. Ce qui n'est pas le cas ici, ce qui laisse penser, même si l'annonce de la fin de la série n'a été faite qu'en cours de diffusion, que les scénaristes avaient prévu le coup et pris soin de ne pas laisser les spectateurs le bec dans l'eau. C'est tout à leur honneur même si pour le reste il y a toujours autant à redire.

Redire, c'est le mot, puisque les défauts sont peu ou prou les mêmes qu'avant. Malgré l'absence de celui qui était au départ le personnage principal, Quentin, on a pas mal de protagoniste à gérer et on ne sait pas très bien quoi en faire. Sans parler des personnages qui reviennent faire un tour alors qu'on ne savait plus trop bien où on les avait laissés et quand on les avait vu pour la dernière fois. On a également ce ton qui se veut décalé et vaguement impertinent mais qui n'est qu'agaçant, avec encore un épisode musical parce que les acteurs ont une belle voix donc autant en profiter et puis c'est ouf de faire un épisode musical dans une série qui n'est pas au départ pensée comme telle, qui y aurait pensé!

Il y a une histoire de surplus de magie, Penny se retrouve prof à Brakebills (mais passera la plupart de son temps ailleurs qu'en salle de classe, parce qu'on ne sait pas quoi faire de cette école dont les personnages étaient sortis diplômés au cours du premier tome dans la version papier) et Julia enceinte, et encore une fois, heureusement qu'il y a Fillory pour s'accrocher à quelque chose. Ici, une histoire de vilain roi qui a pris la place d'Elliot, Margo et compagnie et fait régner la terreur... mais pas tant que ça. Il y aurait eu une piste vraiment intéressante à creuser en voyant ces monarques se voir chasser par plus sérieux et compétent qu'eux mais ce sont les héros, et on n'ira donc pas jusque-là, le Dark King mijote réellement quelque chose de pas net, après nous avoir fait douter. Néanmoins, on lui donne une raison de le faire (ah, l'amour!) et son identité est une petite surprise.

Globalement, tout le monde a droit à une sortie à peu près correcte même si on peut se demander si c'est approprié dans certains cas (Alice avec les "Filloriens" alors qu'elle est un des personnages les moins attachés à ce monde tandis qu'Eliot reste à la porte... mais vu la facilité avec laquelle la série traite du voyage entre les univers, la porte est-elle vraiment définitivement fermée pour eux?) dans un final un peu précipité, vu tout ce qui était lancé (pauvre Martin Chatwin, qui fut un jour vraiment inquiétant).

Je ne peux pas prétendre que ces magiciens bling-bling vont beaucoup me manquer même s'il faut le reconnaitre, la série avait tout de même ses moments, émergeant ici et là de la superficialité ambiante.