Apprenant que son usurpateur d'oncle rencontre des difficultés à Bebbanburg, Uhtred estime le moment venu de récupérer son fief. Malgré les réticences du roi Edward, il embarque pour la Northumbrie avec ses fidèles compagnons.

Lorsque la date à laquelle Netflix allait lâcher cette quatrième saison de l'adaptation des romans de Bernard Cornwell a été annoncée, on entrait tout juste en confinement et dans ma grande naïveté je me souviens m'être dit qu'à ce moment-là, je serais déjà de retour au boulot. Autant dire que je n'étais finalement pas vraiment prise dans les transports en commun quand est venu le moment de binge-watcher ces nouveaux épisodes. Ce qui tombe bien, parce que cela démarre très fort. Cela faisait longtemps que l'on n'avait plus entendu parler de Bebbanburg, où tout a commencé et qui ne quitte jamais totalement l'esprit d'Uhtred, peu importe où et avec qui il fait sa vie.

Seulement voilà, on s'en doute, c'est un peu tôt pour que notre héros récupère ses terres et la reconquête ne sera donc pas menée à bien pour cette fois, l'expédition sera payée au prix fort mais n'aura pas été non plus une totale perte de temps puisqu'on introduit un nouveau futur adversaire et surtout cela permet à Uhtred de faire connaissance avec son fils aîné (aussi appelé Uhtred, histoire de simplifier la situation) qui a été élevé dans la religion chrétienne, au grand dam de son géniteur. Le jeune Uhtred est incarné par Finn Eliot qui s'est fait remarquer dans l'épisode de The Crown où il jouait Philip adolescent et cela fait un peu bizarre de voir que l'Uhtred d'origine, qui n'a pas pris une ride, a désormais des enfants presque adultes. C'est ce genre de série-là.

Enfin bref, on retourne en Mercie et en Wessex pour retrouver notre content d'affrontements entre Saxons et Danois, de trahisons et d'alliances malaisées. Si l'on pensait qu'Uhtred aurait des relations plus faciles avec Edward qu'avec Alfred, c'était compter sans son obstination qui ne fait pas toujours bon ménage avec la raison d'État. Aussi étonnant que cela paraisse, Aelswith s'adoucit un peu envers lui, comme quoi tout arrive.

S'ajoute à cela une Brida de plus en plus remontée contre Uhtred (et qui en bave pas mal cette saison), Sigtryggr, le fils d'Ivar le Désossé venu d'Irlande et qui serait plus impressionnant s'il n'avait pas juste l'air d'être échappé d'un groupe de power metal ou encore Eadith, la maîtresse d'Aethelred qui se révélera bien plus intéressante que la simple concubine potentiellement fourbe d'un personnage antipathique, et même une épidémie car décidément on n'y échappe pas, et on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, une fois de plus.

The Last Kingdom poursuit son petit bonhomme de chemin de manière toujours aussi solide et presque trop discrètement en regard d'autres séries se situant sur un créneau voisin. Alors que le treizième tome de la saga devrait paraître à la fin de l'année, il y a en tout cas de quoi continuer le voyage un bout de temps et ce n'est pas de refus.