Aerin a beau être la fille unique du roi, elle est loin de se sentir à sa place à la Cour, où elle détonne par son physique et par sa maladresse. Cela ne l'empêchera pas d'accomplir toutes sortes d'exploits qui feront d'elle une légende.

Deuxième volet des Des Chroniques de Damar, qui ne connaîtront pas d'autres romans, The Hero and the Crown est une préquelle de The Blue Sword et le livre que j'avais vraiment envie de relire des années après l'avoir découvert sous le titre Casque de Feu. On comprend d'ailleurs pourquoi c'est ce tome-là qui a connu les faveurs d'une traduction plutôt que le précédent, car il est plus riche en péripéties diverses et l'héroïne donne moins l'impression d'être portée par les événements et de s'y adapter en un battement de cil.

Au contraire, Aerin galère pour trouver sa place sans pour autant être le total vilain petit canard (elle est aimée de son père et de son cousin beau gosse, les gens du peuple qui la fréquentent la trouvent nettement plus agréable que la plupart des nobles de la Cour auxquels ils ont affaire). Malgré son mal-être, elle est loin d'avoir les deux pieds dans le même sabot et le prouve en dressant un cheval susceptible, en tuant des dragons de plus en plus gros et finalement en sauvant son peuple d'un vilain sorcier. Du classique, parfois expéditif dans la résolution des affrontements, des fois moins et avec un coût élevé (comme avec Maur, qu'il ne suffit pas de tuer pour empêcher de nuire) et avec quelques idées inattendues (sa relation avec Tor semble balisée et se termine où on devinait qu'elle se dirigeait, mais non sans ambiguïté dans les sentiments d'Aerin).

Redécouvrir des années après un roman qui vous a fait vibrer à douze ans peut se révéler décevant mais pas dans le cas de The Hero and the Crown qui offre toujours son content d'aventures avec une héroïne attachante.