Rand al' Thor mène une vie paisible en compagnie de son père et de ses amis dans un village reculé, jusqu'au jour où il est contraint de fuir. Sans qu'il sache pourquoi, lui et ses camarades Mat et Perrin ont attiré l'attention du Ténébreux en personne.

The Eye of the World est le premier tome d'un vaste cycle, La Roue du Temps écrit par Robert Jordan, et qu'il n'aura pas eu le temps de compléter lui-même, Brandon Sanderson ayant la lourde tâche de s'en charger. Devant l'ampleur du bestiau j'ai longtemps hésité à m'y attaquer, voilà qui est fait. À l'issue de ce premier tome, je ne suis pas particulièrement enthousiasmée.

Ce n'est, pour l'instant, pas bien original. Certes, ce premier tome date déjà d'il y a vingt ans, mine de rien, et de nombreux cycles de fantasy ont paru depuis, mais ça ne devait pas être bien innovant déjà à l'époque. Les personnages sont pour l'instant très lisses, et il est difficile de partager leur tourment, comme quand Nynaeve refuse de devenir une Aes Sedai: on nous dit bien que celles-ci ont mauvaise réputation, qu'elles sont puissantes donc dangereuses, mais on ne ressent pas vraiment l'horreur qu'il y aurait à devenir ainsi, alors pour ce qui est de la partager, n'en parlons pas. Le groupe se compose de façon un peu trop artificielle (Thom: "je vous accompagne!" Moiraine "hmm, bon d'accord", Egwenne: "je veux partir à l'aventure avec vous, j'ai laissé un mot à mes parents" Moiraine "ok, ça devait être écrit"). Ce n'est pas nouveau non plus, mais alors que ça ne m'avait pas vraiment choquée dans une série comme La Belgariade, là je trouve ça un peu gros.

On peut tout de même supposer que les livres suivants donneront une dimension un peu plus convaincante à certains de ses éléments, ce premier tome servant surtout d'introduction (presque 800 pages d'intro, quand même) et certains passages sont réussis, comme l'étape dans la ville hantée. Wait and read, donc.