Louisa a transformé la maison familiale en guest house mais les pensionnaires réservent quelques surprises. Gerry, lui, décide d'ouvrir un zoo.

Il n'y a pas que Game of Thrones qui tire sa révérence ce mois-ci. The Durrells suscitant nettement moins les passions, elle part avec l'avantage de se faire pardonner plus facilement ses maladresses. La saison dernière, on abordait brièvement la question du fascisme grandissant alors qu'on approche de la fin des années 30 et dès lors on comprenait comment la parenthèse paradisiaque de la famille anglaise allait prendre fin. Mais non sans quelques excentricités avant de fermer boutique.

La série a toujours ménagé un certain statu quo: Leslie retombait régulièrement dans sa fascination pour les armes, Margo se trouvait une occupation vite abandonnée... Cette fois-ci, on essaie de donner l'occasion à Larry et Margo de quitter le nid, principalement dans le cas du premier parce que Josh O'Connor était occupé sur les deux prochaines saisons de The Crown, mais on les fait tout de même revenir au bercail une dernière fois.

Parmi les sous-intrigues qui occupent pas mal de temps, on trouve la romance contrariée entre Louisa et Spiros. Une histoire qui ne m'a jamais bien passionnée et que l'on fait courir jusqu'à la fin. Au moins évite-t-on de diaboliser l'épouse de Spiros, c'est déjà cela.

Le ton du dernier épisode tranche avec ce qui a précédé, la dure réalité se rappelant aux Durrell, bien qu'il soit bien maladroit d'illustrer le tour sombre pris par l'histoire par un ciel couvert, qui disparait quand la petite famille livre une énième représentation de ses talents aux gens du cru, l'occasion de ramener sur le devant de la scène quelques personnages restés en coulisse depuis quelque temps, mais avec quelques choix douteux comme celui relatif à Zoltan et Margo.

The Durrells, tout au long de ses quatre saisons, aura rempli son rôle de série feel-good, où, à quelques exceptions prêts et jusqu'à ce qu'il faille bien conclure, rien n'a de conséquences durables. Trop légère et superficielle pour rester dans les annales, mais le petit séjour à Corfu était fort agréable.