Dans le Désert des Pluies, les dragons sont enfin sortis de leur cocon. Malheureusement, la transformation a eu lieu trop tard, dans un délai trop court, et les dragons sont affaiblis, incapables de voler et condamnés à mourir. Les humains, excédés par leur présence, chosissent alors certains des leurs pour les convoyer jusqu'à la cité perdue de Kelsingra.

Après The Soldier son trilogy, trilogie relativement décevante même si pas dénuée d'intérêt, Robin Hobb revient au monde de Fitz et d'Althéa en s'intéressant particulièrement aux dragons dont nous avions suivi le voyage en tant que serpents de mer, et dont le destin était évoqué dans The Tawny Man. Si l'on croise Althéa, Brashen, parangon et Malta, ils ne sont ici que des personnages secondaires. C'est avec plaisir qu'on retrouve leur univers, d'autant que les nouveaux personnages sont savamment brossés, et parfois atypiques, qui restent attachants même quand on sait qu'ils sont en train de commettre de grosses boulettes (seul Hest fait exception en salaud manipulateur basique, et ça ne va sans doute pas s'arranger).

The Dragon Keeper n'est pas le premier tome d'une trilogie, mais la première partie d'un gros roman coupé en deux. On a dont l'impression que le livre s'arrête abruptement quand l'histoire démarre enfin après une soigneuse mise en place, mais pour autant, on ne s'est pas ennuyé du tout pendant les 500 pages précédentes, tant il est agréable de découvrir les personnages et leurs différentes motivations pour se lancer dans un voyage pareil.