Des milliers d'années après une Apocalypse, les peuples des Trois Mers sont appelés à une Guerre Sainte. Pour Drusas Achamian, sorcier et espion, cet affrontement pourrait servir de paravent à des manœuvres encore plus alarmantes.

Difficile de résumer en deux lignes le point de départ de cette trilogie de R. Scott Bakker, qui se montre d'entrée de jeu extrêmement ambitieuse, avec un univers riche et complexe. Il n'est d'ailleurs pas évident de s'y retrouver dans les premières pages entre les différentes factions, écoles ou nations, et il est heureux qu'un glossaire soit placé en fin de volume pour y voir plus clair.

The Prince of Nothing se démarque donc du lot par l'ampleur que ce premier tome laisse supposer, son originalité, et ses personnages qui n'ont pour l'instant pas grand chose de héros classiques.

Le risque reste néanmoins qu'on y reste hermétique malgré toutes ces qualités, et ça a été un peu mon cas bien que dans une moins forte mesure que pour Gardens of the Moon de Steven Erikson ou Les Cent Mille Royaumes de N. K. Jemesin. Les personnages, leurs relations, les sociétés dans lesquelles ils évoluent me paraissent bien trop "autres" pour que je me sente suffisamment impliquée, mais je suis suffisamment curieuse de découvrir comment tout cela va se déployer que je ne ferais pas l'impasse sur la suite.