Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Cry
Joanna, jeune mère de famille épuisée par les pleurs incessants de son fils Noah, accompagne son compagnon Alistair en Australie où il doit négocier la garde de sa fille issue de son précédent mariage. Peu après leur arrivée, Noah disparait.

Parmi les œuvres que l'on ne recommanderait pas aux personnes enceintes, il y avait Alien ou encore Rosemary's Baby. On peut désormais y ajouter, dans un tout autre genre, The Cry, car cette mini-série adaptée d'un roman d'Helen Fitzgerald est un condensé d'à peu près tout ce que l'on peut craindre quand on doit s'occuper d'un bébé, des contrariétés les plus courantes à la pire tragédie. Quand Noah est présent, on a droit aux réactions agacées quand sa mère ne parvient pas à faire cesser ses hurlements, aux conseils bien intentionnés qui mettent sans forcément le vouloir les compétences de Joanna en doute, à la fatigue constante, et après sa disparition, il y a évidemment tous les jugements possibles: Joanna a été dans le meilleur des cas négligente, mais qui sait si elle ne s'est pas elle-même débarrassée d'un fils qu'elle n'arrivait pas à gérer?

Le plus marquant est que si Joanna est sans arrêt mise en cause par les gens qu'elle croise ou qui se renseignent sur son histoire par l'entremise des médias, ce n'est pas le cas d'Alistair qu'on ne voit pourtant quasiment jamais prendre Noah dans ses bras et qui n'est jamais d'aucune assistance quand le bébé pique une crise. Après sa disparition, on montre qu'il est réellement affecté, mais en même temps il ne perd pas ses réflexes de chargé de relations publiques dans sa façon d'affronter la tempête tout en faisant passer Joanna pour une hystérique dont l'instabilité peut leur attirer des ennuis.

Plus que le mystère lié à la disparition du bébé (qui s'éclaircit avec des révélations successives de plus en plus glaçantes), c'est cet aspect du récit qui fait la force de The Cry. Joanna, mais également Alex, la première femme d'Alistair, sont dès le départ les premières dans le collimateur de l'enquête et des badauds, car on considère comme leur rôle de prendre les enfants en charge et s'il y a faute, il y a également une avidité à se repaître du sort de mères dénaturées qui n'ont pas su s'occuper de leur enfant ou qui part dépit pourraient faire du mal à l'enfant d'une autre.

Si toute la distribution est impeccable, Jenna Coleman se détache largement dans son portrait d'une femme au bout du rouleau, dont on ne sait pas au départ si elle est une simple victime ou si elle n'a pas eu un rôle plus sombre mais qu'on ne peut s'empêcher de soutenir quand on voit à quel point elle est sans arrêt mise sur la sellette.

Le volet policier de cette mini-série est réussi, avec du suspense et des réponses données aux compte-gouttes qui expliquent néanmoins tout de manière cohérente, mais c'est toute la part psychologique dans les réactions de Joanna et la façon dont son personnage est considéré qui font que The Cry arrive à sortir du lot au milieu de la vague de séries à base de disparitions d'enfants diffusées ces dernières années.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 28 Décembre 2018, 15:23bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".