Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Cabin at the End of the World
Alors que Wen passe un séjour paisible à la campagne, loin de toute civilisation, en compagnie de ses parents Eric et Andrew, ils sont pris en otages par un quatuor de jeunes gens qui les soumettent à un marché: la petite famille doit sacrifier un de ses membres, qui doit être volontaire. C'est la seule solution pour empêcher la fin du monde.

Paul Tremblay livre un nouvel opus d'épouvante psychologique, où ce que l'on voit ou ce que les personnages racontent est régulièrement remis en question. Des explications rationnelles sont données et elles tiennent la route, mais il reste toujours des petits détails qui font douter. Y a-t-il vraiment une dimension fantastique ou le lecteur se fait-il manipuler autant que les personnages? A priori, le récit que Leonard et ses sbires servent à Wen et sa famille est absurde, et Andrew, le plus rationnel du couple, n'a pas grand mal à exposer les failles de leurs discours, même si l'on comprend qu'Eric y soit plus sensible, la folie de la situation finissant par être contagieuse et on s'arrange également pour qu'il ne puisse pas réfléchir à tête reposée, c'est le moins que l'on puisse dire. Le point de vue de Sabrina, qui fait partie de la bande des preneurs d'otage, sème encore plus le trouble puisqu'elle en vient à se poser des questions sur ses compagnons, sur le bien-fondé de ses actions, et pourtant elle est aussi sincère quand elle pense à ses visions d'Apocalypse partagée avec les autres.

Le fait que l'histoire se centre sur une famille homo-parentale a son importance, puisque Andrew va logiquement supposer au départ que c'est la raison pour laquelle ils ont été choisis pour cible, un élément va apporter de l'eau à son moulin et ses précautions au sujet d'une éventuelle agression auront aussi un impact. On ne s'appesantit pas non plus là-dessus, l'intrigue aurait été sensiblement la même avec un couple hétéro tout aussi aimant et sans histoires que celui formé par Eric et Andrew. Il est toutefois dommage que le personnage de Wen, dont les pensées sont développées durant une bonne partie du livre soit ensuite mise de côté, car elle avait du potentiel même s'il n'est pas aisé d'écrire le point de vue d'une enfant aussi jeune.

The Cabin at the End of the World n'atteint toutefois pas la réussite de A Head full of Ghosts mais on y retrouve la même capacité à devoir remettre en cause ce que l'on pensait avoir compris ou pris pour acquis.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 6 Décembre 2019, 09:50bouillonnant dans le chaudron "Littérature".