Durant la Seconde Guerre Mondiale, Susan, Millie, Lucy et Jean travaillaient à Bletchley Park où elles décryptaient les codes ennemis. En 1952, elles ont perdu contact et ont retrouvé leur quotidien, quand Susan découvre un schéma récurrent dans les meurtres d'un tueur en série. Après que sa théorie se soit révélée fausse, elle va retrouver ses anciennes collègues, supposant que leurs talents conjugués permettront d'arrêter le criminel.

En trois épisodes de 45 minutes chacun, on suit donc une enquête menée par quatre femmes d'horizon différents dans l'Angleterre de l'après-guerre. Le contexte est d'ailleurs ce qui permet à la mini-série de retenir l'intérêt, même si l'intrigue elle-même et les raisonnements sont plutôt sympathiques. Nos héroïnes ont joué un rôle important durant la guerre, pourtant elles ont dû après reprendre "leur place" et leur travail reste confidentiel. Même le mari de Susan n'est pas au courant, et prend donc peu au sérieux ses ambitions de résoudre les crimes.

Les quatre personnages principaux sont attachants, même s'il faut un moment à Jean à se dégeler, et qu'elles ont un petit côté archétypal: la mère au foyer volontaire, la délurée, la timide, la vieille fille, et chacune a un talent particulier qui fait que le groupe se complète bien que Susan soit la plus mise en avant. Si ce talent pourrait presque faire passer la bande pour un groupe de super-héroïne (celle qui découvre des schémas, celle qui est spécialiste en carte, celle qui a une super-mémoire et celle qui a accès à tous les dossiers), elles sont par ailleurs assez vulnérables et communes. Dommage qu'on ne puisse pas en dire autant de leurs homologues masculins.

Les théories développées par Susan et ses amies sont en tout cas très prenantes, et semblent toujours logiques, ce qui permet de partir souvent dans des fausses pistes: on a toujours l'impression que leur raisonnement est bon et régulièrement cela s'avère plus compliqué que prévu et la fin de l'épisode 2 est un bon moment de tension.