Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Artist
Hollywood, 1927: George Valentin est une star de films d'aventures et d'action, et tout lui réussit, à part peut-être son mariage, mais qu'importe puisque son chauffeur et son chien le comprennent, eux, et le public l'adore. À l'arrivée du parlant, tout change et Valentin voit sa carrière finie alors qu'émerge la jeune fille qu'il a contribué à lancer, Peppy Miller.

Avec les OSS 117, Michel Hazanavicius et son équipe avaient montré un goût et un talent certains pour reconstituer un certain type de cinéma passé de mode. Le réalisateur et scénariste pousse ici les choses encore plus loin puisqu'il s'attaque carrément au muet, et il ne s'agit plus la d'un simple décor pour donner un cachet ancien. Alors, certes, l'histoire en elle-même n'est pas originale. Impossible de ne pas penser à Chantons sous la Pluie par exemple, qui traitait du même thème sous forme de comédie musicale en technicolor. La descente aux enfers de Valentin parait un peu longue également, malgré le moment vraiment fort de l'incendie des pellicules (si on a vu Inglorious Basterds, on sait déjà à quel point ça crame vite).

Pour autant, on ne décroche pas d'un film qui aurait pu être un exercice de style amusant au début mais qui tourne vite à vide. L'arrivée du cinéma parlant est amené par une très bonne séquence et au final, le parti-pris du film muet parait d'autant plus justifié qu'on a l'impression que jusqu'à l'acceptation finale, George Valentin conçoit justement sa vie comme un film muet et que c'est son point de vue qu'on adopte.

La mise en scène est réussie, l'hommage n'empêchant pas non plus les trouvailles (enfin, si ça se trouve celles-ci sont aussi des hommages, vu ma culture cinématographique), et l'interprétation également. On a beaucoup parlé de Dujardin, primé à Cannes et il est très bon, mais je ne l'ai pas trouvé surprenant: claquettes mises à part, tout était déjà bien là dans les OSS 117: postures, levés de sourcils, air auto-satisfait et grands éclats de rire dignes d'acteurs d'une autre époque. La meilleure surprise pour ma part était Berenice Bejo, que je n'avais pas trouvé mauvaise dans Le Caire, Nid d'Espion, mais qui devait se contenter d'être la voix de la raison au milieu de personnages délirants: ici, elle est absolument pétillante et radieuse. Dans des seconds rôles, on a droit à John Goodman et James Cromwell, toujours un bonheur de les voir, et le chien est également très bon.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 13 Octobre 2011, 20:04bouillonnant dans le chaudron "Films".