Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Tales from the Loop, saison 1
Les habitants d'une petite ville résident près de "The Loop" ou "la Boucle", la source de phénomènes étranges, étudiée par des scientifiques. D'une manière ou d'une autre, la vie de ces gens ordinaires va être affectée, parfois durablement, par cette étrange Boucle.

Encore une adaptation, non pas d'un roman ou d'une bande dessinée mais d'une série de tableaux signés Simon Stålenhag. Une source incongrue à première vue mais qui inspire puisqu'il y a d'abord eu, avant cette première saison de huit épisodes, un jeu de rôle. Il faut dire que l’œuvre de Stålenhag met en scène un univers étrange et attirant, fait de personnages évoluant dans un quotidien ordinaire hormis des robots, des bâtiments ou des véhicules évoquant une technologie à la fois avancée et vieillissante, rouillée. De quoi imaginer quelle pourrait être l'existence de ces gens partagés entre la vie de tous les jours et ce contexte bien particulier.

De l'origine de la Boucle, on ne saura à peu près rien. Tales from the Loop n'est pas une série où l'on pose des mystères et où on les développe avant d'essayer d'y apporter des réponses. Ni une série avec de grands enjeux, où des partis plus ou moins bien intentionnés se disputeraient le contrôle de la Boucle pour assurer une domination mondiale. On se concentre sur des destins individuels et on reste toujours à cette hauteur.

Voyages temporels, échanges corporels, mondes parallèles... des thèmes classiques de la science-fiction, en somme, qui vont changer la vie des protagonistes. S'il y a une continuité d'un épisode à l'autre, et des personnages récurrents (notamment avec les membres d'une même famille dont le grand-père est à la tête de l'institut qui étudie la boucle), comme le titre l'indique, il s'agit avant tout de récits, presque indépendants et qui trouvent une conclusion à la fin de chaque épisode. Le rythme est lent, les dialogues rares, ce qui débouche sur une ambiance à la fois mélancolique et cotonneuse, pas vraiment oppressante mais toujours triste. Le travail sur la réalisation et la photo montre également une volonté de restituer l'ambiance des tableaux et quelque part de garder en partie leur caractère figé.

La réalisation a été confiée à des gens aussi divers que Mark Romanek ou Jodie Foster, bien qu'on ne discerne pas de grosses variations d'un épisode à l'autre, le cahier des charges devait être précis mais il en ressort une impression de cohérence et d'unité et la musique co-signée Philip Glass participe aussi au ton particulier de l’œuvre. Si l'on reconnait quelques visages familiers comme Rebecca Hall ou Jonathan Pryce, il n'y a pas de grosses têtes d'affiche dans la distribution mais tout le monde est très bien.

Cette première saison de Tales from the Loop est aussi envoutante qu'atypique bien que le parti-pris consistant à proposer des tranches de vie peut aussi priver les scénarii d'exploiter au maximum les possibilités de la Boucle, de manquer de folie, en somme, malgré l'univers séduisant.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 2 Mai 2020, 14:52bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".