Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Strike: The Ink Black Heart
Robin reçoit la visite d'Edie Ledwell, cocréatrice d'un webcartoon au succès international. La jeune femme est persécutée en ligne par un ancien fan se cachant derrière le pseudonyme d'Anomie qui connait des détails très personnels sur sa vie. Incapable de la caser dans l'emploi du temps de l'agence qui ne traite du reste pas de cas de cyberharcèlement, Robin la dirige vers d'autres adresses. Quand Edie est assassinée, elle et Strike vont devoir découvrir qui est Anomie, qui revendique son meurtre.

Les quatre premières adaptations des enquêtes de Cormoran Strike et Robin Ellacott souffraient d'un rythme languissant, tout en n'ayant pas le loisir, en trois ou quatre épisodes, de restituer toute la richesse des romans. La série fonctionnait néanmoins, notamment grâce à l'alchimie des deux interprètes principaux, Tom Burke et Holliday Grainger. La précédente saison, Troubled Blood, semblait avoir enfin trouvé le bon tempo: on devait tailler dans un roman fourmillant et complexe mais le scénario en tirait la substantifique moelle, parvenait au milieu de l'enquête à intégrer quelques éléments de la vie des deux limiers et on avait un résultat qui tenait debout tout en ne se trainant pas.

Le défi à relever pour porter à l'écran The Ink Black Heart n'était pas moindre que pour le tome précédent. Encore une fois, on suivait une enquête aux pistes nombreuses, imbriquées les unes dans les autres, à laquelle s'ajoutaient les problèmes personnels des protagonistes, notamment une Charlotte mettant la pression sur Cormoran pour qu'il empêche son présent mari de nuire. Pour ne rien simplifier, le roman plongeait les enquêteurs dans le monde merveilleux des réseaux sociaux et l'on suivait beaucoup de fac-simile d'échanges en ligne, peu propices à une retranscription telle quelle dans le cadre d'une série télévisée. Des choix ont dû être faits pour rendre le tout compréhensible et digeste.

Tom Edge tranche donc dans le vif, en supprimant par exemple quelques suspects comme le fils de Nils ou l'acteur de doublage pédophile et son ancienne victime. On a un aperçu, conforme à ce que l'on pouvait imaginer, du cartoon et du jeu vidéo (qui est effectivement plus une chatroom qu'un vrai jeu) mais on perd les échanges en ligne avec leur côté ludique (et pas forcément pratique déjà à lire, à part sur papier... Je me demande vraiment comment le livre audio qui existe peut gérer cet aspect). Dans le roman, on se prenait à ces discussions, à détester certains intervenants, à essayer de discerner qui se cachaient derrière les pseudos, à s'attacher à Morehouse et Paperwhite et les révélations faisaient leur petit effet quand elles finissaient par tomber. On va beaucoup plus vite en besogne mais c'était nécessaire. La sous-intrigue avec Charlotte est conservée, davantage pour garder le personnage présent à l'esprit des spectateurs pour la suite que parce qu'elle apporte ici grand chose.

Les deux têtes d'affiche sont toujours au top et le casting des rôles secondaires est remarquable même si l'on peut regretter que le très bon Christian McKay ait ici fort peu à faire. L'équipe de détectives s'agrandit avec l'arrivée de Midge jouée par Tupele Dorgu (si l'on suit les livres, cela devrait continuer...) et James Nelson-Joyce est un Pez plus vrai que nature, suffisamment beau gosse pour qu'on comprenne son assurance et suffisamment malsain pour qu'on soit facilement repoussé et méfiant.

Alors que le prochain roman est tout aussi touffu et ardu à adapter, The Ink Black Heart confirme que la série est entre de bonnes mains même s'il faut accepter de nombreuses simplifications pour ne pas se noyer.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 24 Décembre 2024, 18:06bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".