Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Split
--> spoilers!
S'il y a bien quelque chose dont on ne peut accuser Kevin, c'est de manquer de personnalité. En fait, il en a même vingt-trois qui cohabitent, au grand intérêt de sa psy. Hélas, l'une d'elle enlève trois jeunes filles et les séquestre en vue de l'arrivée d'une vingt-quatrième personnalité, plus puissante et terrifiante que les autres.

On ne présente plus M. Night Shyamalan, proclamé peut-être un peu vite "nouvel Hitchcock" à la fin des années 90 après les succès mérités de Sixième Sens ou Incassable. Puis était venue une période de doutes qui avait carrément laissé place à de la dérision culminant avec l'échec cuisant d'After Earth. En revanche The Visit avait été bien accueilli et certains y voyaient déjà le renouveau du cinéaste, bien que pour ma part il ne m'avait pas franchement convaincue. Le succès de Split quoiqu'il en soit, semble confirmer ce retour en grâce. Je dois dire que comme pour son précédent film, je reste partagée.

Pour commencer, alors que l'affiche du film présentait un personnage ayant une vingtaine de personnalités, on n'en verra au totale une demi-douzaine. C'est déjà un tour de force de la part de James McAvoy, qui devient véritablement un personnage différent (voix, maniérisme, expression, posture, gabarit) mais cela laisse l'impression qu'on aurait pu en annoncer quinze ou quatre-vingt sans que l'intrigue en soit changée, ce qui donne un sentiment de publicité mensongère. De plus, comme d'habitude chez Shyamalan, je trouve ses dialogues souvent artificiels, tout comme ses personnages d'adolescents et d'enfants. Enfin, alors que la mise en scène est son point fort, je l'ai ici trouvée assez passe-partout et on n'évite pas le grand-guignolesque.

Néanmoins, le film réussit à ménager de beaux moments de tension alors que les adolescentes tentent de trouver des stratagèmes pour s'échapper, et ne recule pas devant des rebondissements cruels. De plus, comme évoqué plus haut, James McAvoy porte le film, par un "simple" changement d'expression parvient à laisser sentir qu'il joue totalement quelqu'un d'autre que la seconde précédente. Si le cabotinage n'est pas toujours évité (mais après tout, il faut voir les personnalités qu'il a à jouer), c'est le point le plus mémorable du film. Les rôles secondaires sont moins marquants bien qu'Anya Taylor-Joy, déjà repérée dans The Witch fasse un contrepoids solide aux personnages de McAvoy. Ce qui fera le plus jaser, cependant, est la toute dernière scène. Si vous n'avez pas encore vu le film et voulez garder la surprise, n'allez donc pas au-delà de la photo qui suit.

Alors que Kevin, ou plutôt la Horde, est toujours en fuite dans la nature, on retrouve David Dunn, le héros d'Incassable joué par Bruce Willis. La révélation que les deux films se déroulent dans le même univers ne bouleverse pas tout ce qui a précédé mais change un peu l'appréciation que l'on pouvait avoir du film jusque-là. D'un côté, il y a une certaine excitation à revoir ce personnage et à imaginer son affrontement avec la Horde dans un Incassable 2 déjà annoncé. De l'autre, après une conclusion abrupte de la confrontation entre la Bête et Casey, on a l'impression de ne pas avoir vu un film indépendant à la fin ouverte mais un long prologue annonçant un duel au sommet dans un autre film, or cette promesse d'avoir davantage dans un futur film à l'heure des grosses franchises devient un peu lassante. Comme Split a habilement caché sa nature le sentiment est moins présent mais tout de même là.

Quoiqu'il en soit, j'ai été surprise et cela à tout de même remit un peu les choses en perspectives, notamment l'aspect over-the-top de la dernière transformation de Kevin qui dans un univers de super-héros s'intègre mieux que dans ce qui été présenté comme un thriller psychologique (et du coup si le slogan du film ne délivre pas ce qu'il promet, l'affiche est du reste tout à fait appropriée).
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 24 Février 2017, 11:59bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Vous-ne-savez-pas-Qui
17-07-21
à 11:44

Lien croisé

Split : "edit: pur hasard -qu'on ne me traite pas de copiteuse- je n'avais pas vu qu'un autre joueb en avait déjà fait un article (plus positif et bien mieux écrit) ici "http://zakath-nath.joueb.com/news/split""