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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Spartacus: Gods of the Arena
Quelques années avant l'arrivée de Spartacus dans le ludus de Batiatus, ce dernier vivote en faisant combattre ses hommes dans des duels de seconde zone. Alors que l'inauguration des nouvelles arènes de Capoue approche, il mise sur son champion, Gannicus, et un Gaulois prometteur, Crixus, pour redorer le blason de sa maisonnée. Cela n'ira pas sans heurts, car il s'est fait de puissants ennemis.

Alors que la série Spartacus recevait le feu vert pour une deuxième saison, la tragique nouvelle était tombée: Andy Whitfield, interprète du rôle principal, était atteint d'un lymphome. Espérant d'abord qu'il puisse se remettre, puis lui cherchant un remplaçant, la production a dû retarder la mise en chantier de la suite de Blood and Sand mais ne voulant pas laisser les spectateurs sans leur dose, au risque de ne pas les voir revenir le moment venu, une préquelle en six épisodes a donc été tournée.

On découvre Batiatus, rejeton d'une longue lignée de lanistes, alors que son ludus est au plus creux de la vague. Ce n'est pas faute d'avoir un champion d'envergure, le celte Gannicus, mais ses déboires doivent plus aux rivalités politiques qu'à ses hommes. On va donc suivre l'ascension de Batiatus et Lucretia (qui parait presque - presque - respectable et ingénue), tout en observant les débuts de Crixus, encore inexpérimenté et étonnement humble. Préquelle oblige, on sait forcément qui va rester et qui va partir, ce qui n'empêche pas le scénario de receler quelques surprises.

Gaïa, par exemple, ressemble à première vue à un prototype d'Illythia, comploteuse et dépravée, mais cherche sincèrement à aider Lucretia. On découvre un Batiatus en bon terme avec Solonius qui partage ses galères, jusqu'à une trahison compréhensible. Et l'on nous présente un Gannicus jouisseur (Dustin Clare, très à l'aise) qui va prendre de la gravité, dont on sait qu'il va quitter ludus et céder sa place de champion à Crixus, sans en savoir d'avance les conditions. On découvre également pourquoi Ashur est tenu en si piètre estime par ses collègues.

Si l'on retrouve le même cocktail de sang, de sexe, d'esthétique douteuse et de langage peu châtié, Gods of the Arena se révèle néanmoins plus sobre dans sa mise en scène que Blood and Sand, notamment au niveau des combats: sans être réalistes ou respectueux des codes de l'époque, en abusant des mises à mort pour faire monter les enjeux, ils reposent moins sur des adversaires d'un autre monde (on ne voit pas le duel entre Theokoles et le futur Doctore, qui récupère justement des blessures infligées par le géant albinos dans le premier épisode). Ils n'en sont pas moins percutants.

Pour une mini-saison qui n'avait pas été pensée très en amont et faisait avant tout office de bouche-trou, Gods of the Arena est très prenante et ne souffre pas trop des problèmes inhérents aux préquelles (passages attendus restitués de manière décevante, incohérences, révélations forcément grillées). Décidément, la série continue de surprendre agréablement.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 22 Mai 2020, 11:02bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".