Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Smash, saison 1
Julia Houston et Tom Levitt, respectivement parolière et compositeur, décident de s'associer une nouvelle fois pour monter une comédie musicale à Broadway sur le thème ô combien original de Marilyn Monroe. Bientôt flanqués d'une productrice sans le sou, Eileen Rand, et d'un chorégraphe caractériel, Derek Wills ils leur restent à trouver la Marilyn idéale: Ivy Lynn, habituée de la scène mais qui n'a toujours pas réussi à percer, et Karen Cartwright, récemment débarquée de son Iowa natal.

Annoncée en grande pompe comme une série produite par Steven Spielberg, Smash aurait pu connaître le même échec que les récentes productions du célèbre réalisateur. La série a pourtant été reconduite pour une deuxième saison. Cela en valait-il la peine? Je dois préciser qu'en dehors de quelques grands classiques, la comédie musicale n'a jamais été mon truc. Encore faut-il noter que dans cette série, il est rare (mais ça arrive) que les personnages se mettent soudain à chanter et danser sans prévenir. Les numéros sont pour la plupart intégrés à l'intrigue (auditions, répétitions...) et les morceaux inédits créés pour l'occasion sont plutôt sympathiques. Par contre, sur quinze épisodes, c'est surtout au niveau du scénario et des personnages que ça pêche.

La plupart des personnages sont trop fades et leurs intrigues trop gentillettes et peu accrocheuses pour qu'on les suive avec passion. Tout ce qui est relatif à Julia Houston, jouée par Debra Messing, a tendance à plomber la série: que ce soit ses envies d'adopter une petite chinoise, de tromper son mari, ou d'éduquer son fils ado maussade justinbieberesque, désolée, rien à fiche. Karen est trop gentillette pour ne pas devenir agaçante, même si Katherine McPhee, pour son premier rôle, s'en sort honorablement. Ellis, dans le genre opposé d'intrigant aux dents qui rayent le parquet est trop unidimensionnel pour passionner. Il semble juste être là pour qu'on le déteste.

Heureusement, certains personnages sortent un peu du lot. Eileen Rand est jouée par Angelica Huston, qui serait géniale même si elle se contentait de servir le café. Surtout, Derek Wills et Ivy Lynn sont nettement plus intéressants, et je ne dit pas ça parce que le premier est joué par Jack Davenport. Derek est capable de tout pour arriver à ses fins, mais contrairement à Ellis n'agit pas par sournoiserie pure et ambition mais parce qu'il pense faire ce qui est le mieux pour le spectacle. D'accord, on a envie de le claquer régulièrement, mais c'est plutôt fun. Quant à Ivy, si elle a le côté garce contrastant avec sa rivale, la gentille et pure Karen, et n'hésite pas face à des coups tordus, on perçoit suffisamment de vulnérabilité chez elle pour trouver le personnage attachant.

Le déroulement n'en reste pas moins trop mou, prévisible et parfois niais pour susciter l'enthousiasme, mais la présence de Uma Thurman le temps de quelques épisodes dans le dernier tiers de la série apporte un peu du peps qui manquait, et le final est rondement mené et permet de finir sur une note plutôt positive. Il y aura un changement de showrunner pour la saison prochaine donc difficile de dire dans qu'elle direction la série partira, cela dit.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 18 Mai 2012, 13:48bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".