Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Sept hommes à abattre
Ben Stride poursuit sept hommes responsables d'un hold-up durant lequel ils ont tué sa femme. En chemin, il vient en aide à un couple en route vers la Californie et est rejoint par Bill Masters, un bandit qui veut également retrouver les voleurs, mais pour des motifs différents de ceux de Stride.

Quand je me suis lancée dans le cycle de la Ranown, autrement dit les westerns du duo Randolph Scott/Budd Boetticher, ce n'était pas tant pour donner une deuxième chance à l'acteur des années après m'être barbée devant Les Conquérants de Carson City mais parce que j'avais depuis longtemps envie de voir Sept hommes à abattre et que faute de pouvoir me le procurer je me suis rabattue sur les autres, plus facilement accessibles. Je n'y ai pas perdu au change mais imaginez quand même ma liesse quand, m'étant enfin souvenue qu'il y avait un vendeur de dvds d'occasion pas très loin de chez moi, j'y ai justement trouvé le premier film signé Scott/Boetticher/Kennedy.

On y trouve déjà des éléments récurrents dans les différents films de cette bande-là, notamment un protagoniste veuf épris de vengeance. En fait, Sept hommes à abattre et La Chevauchée de la Vengeance ressemblent fort à une variation sur le même thème: en plus du personnage de Scott, on a aussi une femme au mari incapable de la protéger (parce que mort ou considéré comme trop couard) et un aventurier en marge de la loi qui se greffe au groupe, convoite la femme et pourrait à tout moment faire faux bond au héros tout en l'aidant.

Dans ce rôle ambigu, Lee Marvin fait des merveilles. Arrogant, fourbe, semant volontiers la zizanie dans le groupe et à la fois enfantin dans sa manière de s'entraîner à dégainer ses pétoires, il peut prendre un personnage en traitre pour quelques secondes après faire preuve d'un sens de l'honneur tout personnel. Il vole sans mal la vedette à Randolph Scott, moins robotique que dans La Chevauchée de la Vengeance mais trop hiératique pour qu'on s'attache à lui. Notons tout de même qu'il finit l'aventure à cloche-pied, ce qui est plutôt inhabituel pour un héros de western classique, en général rarement touché ailleurs qu'à l'épaule.

Pour un film intitulé d'après les sept hommes traqués par Scott, ces derniers à part leur chef, et encore, ne sont pas du tout développés. Il ne faut donc pas s'attendre à un film de vengeance classique où Ben Stride affronterait chacun d'eux l'un après l'autre dans des séquences de plus en plus échevelées jusqu'à une confrontation avec le boss de fin. Ici, ils sont surtout un prétexte pour faire bouger les autres personnages, et la plupart d'entre eux resteront même anonymes.

Sept homme à abattre est peut-être le plus réussi des films du cycle que j'ai vu pour l'instant, même si ce n'est pas le plus singulier, et que ça tient surtout au plaisir de voir Lee Marvin assurer le spectacle.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 21 Octobre 2019, 17:27bouillonnant dans le chaudron "Films".