Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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L'Homme de la Plaine
Will Lockhart convoie des marchandises de Laramie à Coronado, avec pour véritable motif, une fois à destination, de découvrir qui a vendu illégalement des armes aux Apaches. Sur place, il se heurte vite à Dave Waggoman, le fils du plus gros propriétaire terrien de la région, et tombe sous le charme de la nièce du même homme, Barbara.

Dernière collaboration entre James Stewart et Anthony Mann. Dernière collaboration entre les deux hommes qu'il me restait à voir (il est néanmoins nécessaire que je me rafraichisse la mémoire pour Je suis un aventurier). Et première légère déception, puisqu'il s'agit à mon sens de leur film le plus faible, à cause de défauts dans le scénario qui plombent l'ensemble.

Est-ce parce que L'Homme de la Plaine est un peu plus long que ses prédécesseurs? Toujours est-il qu'il perd de la concision et de l'efficacité qui les caractérisaient. Prenons le personnage joué par Jack Elam, par exemple. Avoir Jack Elam dans un film, en principe, c'est toujours chouette. Et il n'y a rien à reprocher à son interprétation. L'ennui c'est que non seulement son personnage ne sert à rien (ce qui n'est pas forcément à gros problème en soi) mais il apporte quelques trous dans le scénario avec lui (ce qui l'est davantage): alors que Lockhart cherche des renseignements sur des trafiquants d'armes, Elam vient carrément le voir en lui disant peu ou prou "je suis une grosse balance, pose-moi des questions" et le héros l'envoie bouler sans vouloir rien entendre. Que le bonhomme soit louche et que Lockhart ne prenne pas tous ses dires pour argent comptant, très bien, mais ne pas du tout l'écouter? Et la suite n'a pas vraiment plus de sens.

Le personnage féminin principal est également décevant: on la découvre dirigeant une boutique, mais sur le point de mettre la clé sous la porte et le fait qu'elle soit cousine avec l'ennemi du héros ne provoque aucun dilemme, donc on se demande là encore pourquoi avoir introduit cet élément pour ne pas l'exploiter.

Heureusement, il y a aussi largement de quoi apprécier ce film: on y trouve un héros malmené, notamment avec une scène violente pour l'époque où on lui tire dans la main: hors-champs, certes, ce n'est pas Django, mais tout de même. Si le love-interest de Lockhart se révèle fade, Kate la vieille éleveuse de chevaux est un personnage féminin nettement plus haut-en-couleur et charismatique, on peut même dire que c'est elle qui vit la romance du film, ce qui est inhabituel. De plus, comme dans Les Affameurs, Arthur Kennedy est très bon en antagoniste avec qui on aimerait vraiment sympathiser au début mais qui rend la tâche difficile au fur et à mesure de ses actes. Les relations entre Waggoman, son fils et son contremaitre sont suffisamment complexes pour retenir l'attention aussi, et encore une fois, on a droit à un affrontement tendu au sommet d'un rocher, mais ce passage obligé dans les Mann/Stewart arrive à être toujours traité différemment (rien ne vaut l'éperon dans la figure de L'Appât, cependant).

Si L'Homme de la Plaine n'est pas aussi direct et convaincant que les autres films que James Stewart et Anthony Mann ont tournés ensemble, la faute à quelques absurdités dans l'histoire, on est néanmoins fort loin du navet et entre les relations compliquées de la famille Waggoman et un personnage principal qu'on n'hésite pas à bousculer, on n'a pas le temps de s'ennuyer.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 23 Octobre 2019, 12:37bouillonnant dans le chaudron "Films".