Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Scream 3
Un nouveau tueur s'en prend aux acteurs du film Stab 3. Il ne fait vite aucun doute qu'il cherche l'attention de Sidney Prescott, désormais recluse. Cette dernière rejoint Gale et Dewey à Hollywood pour découvrir qui se cache sous le masque et quel rapport il pourrait y avoir avec le passé de sa mère, dont des photos sont retrouvées sur les lieux des crimes.

Après Scream 2 qui introduisait un premier film Stab en arrière-plan de l'intrigue, Wes Craven et Ehren Kruger (cocasse) qui succède à Kevin Williamson au scénario, continuent de creuser la veine de la mise en abime: cette fois-ci, l'histoire se déroule durant le tournage du troisième volet de Stab, les acteurs disparaissent dans l'ordre du script et un membre de l'équipe est le tueur. Conçu pour être le dernier chapitre d'une trilogie (Craven n'avait pas encore prévu les résurrections de franchises des années 2010), Randy au travers d'une vidéo posthume, se charge de rappeler certains critères qu'exige un ultime opus. De façon moins convaincante que précédemment, ceci dit, en citant Le Retour du Jedi ou Le Parrain III comme exemples de suites qui bouleversent les acquis et les règles alors que bon, pas tant que ça.

"Moins convaincant", c'est de toute manière ce que l'on peut se dire du film en général, qui commence mal avec une scène d'ouverture sans grande tension malgré l'habituel meurtre d'un couple, la seule entorse à la règle s'il faut en voir une est qu'une des victimes est un personnage familier. Scream n'a jamais été la saga de frousse ultime, ni la plus gore, mais il y avait de beaux moments de tension et on avait au moins l'impression que les coups faisaient mal. C'est hélas peu le cas ici, sans aller mettre ce spectacle devant tous les yeux pour autant, les meurtres sont sans grande inventivité, à part l'un d'eux qui n'implique pas d'arme blanche mais pète un peu trop pour ne pas faire tache (on est à Hollywood, donc explosion, d'accord...)

Bien qu'il y ait un joli duo conflictuel qui se forme entre Gale et l'actrice qui l'incarne jouée par Parker Posey, on peine à introduire de nouveaux personnages forts, même problème que dans le second film. Le trio d'origine continue d'être suffisamment attachant pour qu'on le suive et on ne voit pas trop le coupable venir tellement personne n'existe et est donc difficilement soupçonnable (même si j'avais envie de soupçonner l'inspecteur dès le départ, seulement parce que c'était Patrick Dempsey et que je suis hermétique à son charme). On a des caméos de Jay et Silent Bob ou encore de Carrie Fisher, l'investigation policière prend le pas alors qu'on se penche sur le passé de Maureen Prescott, ce qui apporte un angle un peu différent du premier film. Pas au point de remettre en cause tout ce que l'on a vu mais le toutéliage est un peu maladroit, d'autant qu'il met le deuxième film de côté alors que tant qu'à faire, autant aller jusqu'au bout.

Sur la forme, finalement, seule la scène dans les décors reconstituant la maison de Sidney dans le premier film est intéressante, puisque Sidney et le spectateur évoluent dans un cadre qui semble familier mais se révèle trompeur. Sur le fond, il y a une petite pique à Hollywood, notamment à travers le personnage du vilain producteur qui abuse des jeunes actrices venues avec des rêves de gloire... Alors que le film a été produit en partie par Harvey Weinstein, ce qui ne donne pas vraiment l'impression d'une dénonciation si en fin de compte c'était pour que l'argent finisse dans sa poche. Reste que cela se suit sans ennui grâce à un bon rythme et qu'effectivement il y a quelques surprises par rapport au cahier des charges (Dewey prend moins cher qu'auparavant, par exemple).

Un film finalement pas déplaisant mais qui tourne singulièrement à vide. Tout ou presque avait déjà été dit dès le premier film et celui-ci, outre glaner quelques dollars de plus, n'a pour prétexte que de "boucler une trilogie" sans même faire grand chose de ce concept.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 7 Novembre 2022, 17:32bouillonnant dans le chaudron "Films".