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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Scream 2
Lors d'une avant-première de Stab, film d'horreur basé sur les meurtres de Woodsboro, un jeune couple est poignardé à mort. Sidney, qui fait ses études à l'université voisine, craint que le tueur ne s'en prenne de nouveau à elle. Bientôt une étudiante est assassinée sur le campus.

Après le succès de Scream qui a brièvement relancé le slasher dans la deuxième moitié des années 90, il fallait s'attendre à ce qu'une suite soit lancée et Scream 2 n'a pas tardé à débouler sur les écrans. Seulement l'année suivant le premier opus, en fait. Creusant toujours la veine méta, Craven et Williamson laissent Randy et ses camarades disserter de la difficulté d'obtenir des suites de qualité quand bien souvent elles ne sont là que pour exploiter jusqu'à la corde un filon, qu'elles doivent être plus spectaculaires, plus fortes, reprendre les codes mais réserver des surprises... Tout en appliquant la recette eux-même: davantage de victimes, un nouveau petit ami pour Sidney que, précédent oblige, on soupçonne tout en se disant qu'on ne nous fera pas deux fois le coup, un twist de fin sur l'identité du tueur... Les ingrédients sont là mais légèrement plus épicés. On rallonge aussi la sauce avec un film de 2h00 ce qui se ressent un peu par moment.

Scream 2 fait-il alors partie des quelques suites meilleures que l'original: non, loin de là. On quitte Woodsboro pour un campus californien type avec des fraternités toujours aussi insupportables, les nouveaux personnages manquent de charisme et on peine un peu à montrer des protagonistes vraiment affectés par leurs épreuves passées: Gail est Gail, Sidney est un peu soupçonneuse mais pas franchement parano comme elle serait en droit de l'être, Dewey et Randy ont des séquelles et des cicatrices mais ne semblent pas plus traumatisés que cela, en particulier le second. En outre, le besoin d'en rajouter et de faire durer le suspense amène par moment de grosses facilités comme la fin de la scène de la voiture (démasquera, démasquera pas? Oups, trop tard!). Néanmoins, il y a tout de même des éléments intéressants et des passages qui sortent du lot.

La scène d'ouverture du premier film est difficilement égalable, celle du deuxième ne la surpasse pas mais imagine une mise en abyme amusante où l'on assiste à la version plus racoleuse de Stab de celle que l'on connait tandis que le vrai meurtre a lieu dans une salle remplie de fans habillés comme le tueur, ne réalisant pas immédiatement ce qui se joue vraiment. On reverra plus tard une scène familière rejouée avec les pieds et sans passion et le film évoque l'influence ou non des slashers sur le public, sans trancher le débat mais également l'exploitation des tragédies par la fiction et parfois par les propres protagonistes de l'affaire comme Gail qui a toujours les dents longues ou encore Cotton, en mal de notoriété après avoir été victime d'une erreur judiciaire. Certaines scènes sont réussies comme la répétition de la scène de théâtre où l'on associe Sidney à Cassandre ou celle dans le studio d'enregistrement. On ne devine pas l'identité de qui se cache sous le masque même si on peut avoir des soupçons (personnages régulièrement présents mais toujours trop en retrait pour être vraiment des fausses pistes) mais les motivations ne sont guère passionnantes. Il fallait bien trouver quelque chose.

On retrouve avec plaisir les acteurs du premier film mais malgré la fadeur générale des nouveaux venus, il est amusant de constater que les jeunes seconds rôles de ce numéro-là ont pour certains eu par la suite des projets plus intéressants et en vue que leur prédécesseurs: Liev Shreiber ne faisait guère plus que de la figuration dans le rôle de Cotton dans le premier film, il est ici nettement plus développé (et donc suspect), on croise aussi Timothy Olyphant, Omar Epps, et même brièvement Joshua Jackson tandis que David Warner assure l'apparition du vieux routier de l'horreur le temps d'une scène en tant que prof d'art dramatique.

Bien qu'ayant gouté le premier film ado, je n'avais jamais vraiment été motivée à l'idée d'en découvrir les suites et je n'ai pas l'impression d'avoir perdu des années à vivre dans l'ignorance de la magnificence de ce deuxième opus. C'est toujours plutôt malin comme réflexion sur le genre tout en souffrant malgré tout des défauts qu'on peut trouver dans celui-ci... et dans les suites qui ne transcendent pas le concept de base.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 3 Novembre 2022, 19:21bouillonnant dans le chaudron "Films".