Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Saludos, Hombre
Cuchillo Sanchez, petit voleur sans envergure mais rusé, s'échappe de prison en compagnie d'un révolutionnaire qui avant de mourir lui confie l'emplacement d'un trésor. Ce dernier suscite bien des convoitises: celles d'une troupe de bandits mexicains, d'un duo de mercenaires français, d'un général rebelle et d'un ancien shérif.

Après avoir maté ce film, je peux désormais dire que j'ai vu l'intégralité des westerns de Sergio Sollima, ce qui avouons-le n'est pas un exploit puisqu'il n'en a réalisé que trois, le moins prolifique des Sergio dans ce domaine, donc. Saludos, Hombre est également considéré comme le moins bon du lot, ce qui reste relatif car l'on passe un très bon moment devant. On retrouve Cuchillo Sanchez, le protagoniste de Colorado, voleur mexicain trop pauvre pour avoir jamais appris à se servir d'un révolver mais as du lancer de couteau. Enfin, quand je dis qu'on le retrouve, rien n'est moins sûr car aucune référence n'est faite au précédent film, ce n'est pas une préquelle non plus car sa fiancée n'est pas le même personnage que son épouse dans le premier opus... Il est donc très possible qu'à l'instar de Clint Eastwood dans La Trilogie du Dollar, Tomas Milian incarne un archétype plutôt que le même personnage.

Aucune importance au fond, Cuchillo nous entraîne dans une aventure picaresque qui va le faire croiser un général révolutionnaire qui impressionne tout le monde sauf sa maman, une sergente de l'Armée du Salut qui le recrute plus ou moins malgré lui tandis que sa fiancée le poursuit pour lui passer la bague au doigt une bonne fois pour toute. On s'amuse bien sans que cela ne tombe jamais dans la parodie lourdingue. Quant à Milian, il est en terrain familier mais grimace moins que dans les deux précédents Sollima, ce qui est fort bien.

Pas de Lee Van Cleef cette fois-ci mais l'acteur franco-irlandais Donal O'Brien, qui a certes moins d'allure en homme en noir, ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas à la hauteur. Au contraire l'ex-shérif Cassidy et Cuchillo forment un bon duo, parfois antagoniste, parfois complice au gré des circonstances, et l'on note aussi une courte apparition de John Ireland en révolutionnaire. Le duel final n'a pas la puissance de celui de Colorado tout en y faisant directement allusion (colt contre pistolet, arbitrage, deuxième duel dans la foulée cette fois-ci pour le Yankee), ce qui est bien dommage. Il faut dire aussi que si la bande originale de Bruno Nicolai est très correcte, elle n'atteint pas les sommets de celle de Morriconne qui était particulièrement en forme sur le premier western de Sollima.

Le réalisateur n'abandonne pas son propos politique, et comme souvent dans les westerns Zapata il est question d'idéal révolutionnaire que certains cherchent à préserver alors que d'autres sombrent dans le banditisme tandis que l'interventionnisme étranger est pointé du doigt (ici à travers les deux Français, le Yankee sympathisant avec la cause). Néanmoins, l'humour est privilégié et le ton est nettement plus léger et moins démonstratif que dans Le Dernier Face-à-Face, par exemple.

On peut reprocher au film un aspect parfois décousu, notamment lors de la scène du moulin où certains personnages disparaissent et reviennent de manière brusque mais la réalisation de Sollima est par ailleurs toujours très maîtrisée et Saludos, Hombre, bien qu'il n'atteigne pas le niveau des deux précédents westerns du metteur en scène, est tout aussi réjouissant.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 4 Août 2020, 13:49bouillonnant dans le chaudron "Films".