Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Salem saison 3
Alors que Mary Sibley a été laissé pour morte, son "fils" renforce son emprise sur Salem. De son côté, Cotton Mathers essaie de se défaire de l'influence de sa femme et Isaac tente de contrer le pouvoir de Mercy Lewis.

Ah, cette série! Je n'avais pas beaucoup de bien à dire des deux premières saisons et la troisième, qui s'avèrera la dernière (ce que j'ignorais en la commençant), n'aura pas relevé le niveau. On retrouve la galerie des personnages habituels pour un ultime tour de piste, avec quelques nouveaux venus comme Samuel Roukin en démon ou Marilyn Manson en barbier que n'aurait pas renié Swenney Todd. Ils ne s'en sortent d'ailleurs pas trop mal chacun dans leur genre si l'on accroche à l'aspect totalement monolithique du premier mais cela tourne à la bouffonnerie dans les derniers épisodes. Vu ce qui a précédé, ce n'est pas forcément un mal mais les ruptures de ton cette saison après un sérieux papal ont de quoi déconcerter.

Pour ce qui est du reste, on est en terrain connu: les personnages intriguent les uns contre les autres et l'on s'y perd un peu dans les rancœurs et les ambitions de chacun, la sorcellerie est toujours aussi répugnante et on en oublie presque les puritains censés être les figures répressives conduisant les sorcières aux pires extrémités.

Comment être un personnage féminin attachant dans cette série en deux leçons: n°1, se faire passer pour un garçon, n°2 décéder promptement

Mary Sibley et Mercy Lewis (qui nous offre au passage une scène de sexe absolument grotesque et dérangeante, du genre à se demander où le scénariste va chercher tout ça) sont plus supportables que précédemment, tandis que Anne Hale décroche la palme du personnage le plus horripilant de la série. Elle illustre bien tout le problème de Salem quand il s'agit de caractériser ses personnages féminins: elle partait plutôt bien, mais dès qu'elle a commencé à apprivoiser ses pouvoirs, elle en a abusé et se montre excessivement haineuse, se laisse diriger par sa jalousie et ose ensuite reprocher leur conduite aux autres personnages, quand bien même ils ne sont pas des saints. Sa dernière scène avec Tituba est d'ailleurs gênante puisqu'elle rappelle que s'il y avait un personnage dont le background aurait pu le conduire à tout dynamiter sans pitié, il était tout trouvé. Mais non: Tituba entraîne sa maîtresse sur un mauvais chemin, elle peut ensuite trahir par amertume ou ambition mais quoi qu'elle fasse, elle est toujours la servante d'un autre personnage, jamais quelqu'un qui, contrairement à ce que Mercy et Anne ont essayé de faire avec plus ou moins de bonheur, va essayer d'être en position de ne rendre de compte à personne.

Seth Gabel et Shane West continuent leur boulot commencé dans les deux premières saisons, mou au point d'être crispant dans le cas du premier, ridicule à essayer de se la jouer dur à cuir ténébreux et viril pour le second. La série n'aura jamais réussi à rendre crédible cet affrontement entre différentes factions de sorcières ou à bien jouer du conflit entre puritanisme et magie, tout comme, à de rares exceptions près, il n'aura pas su poser une esthétique morbide un brin séduisante comme avec pu le faire Penny Dreadful. Elle aura néanmoins offert une vraie conclusion aux spectateurs (quoique laissant place à une ouverture) mais ce petit point positif ne saurait être suffisant pour convaincre qui que ce soit de se lancer dans un visionnage.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 27 Janvier 2017, 16:31bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".