Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Roadkill, saison 1
Peter Laurence, membre du gouvernement de sa Majesté, vient tout juste de se sortir d'un procès en diffamation contre une journaliste qui a opportunément changé sa version des faits devant la cour, quand un nouveau scandale le menace.

Il y a deux ans, la BBC avait diffusé une mini-série en quatre épisodes signée David Hare, également un thriller politique au casting de rêve, Collateral. Le résultat était plus que mitigé et ce n'est pas Roadkill qui va redresser la barre, au point où je me demande si je ne vais pas ranger Hare dans le même sac que Stephen Poliakoff, celui réservé aux scénaristes britanniques de grande réputation qu'ils ne doivent pas aux œuvres que j'ai vues d'eux, du moins je l'espère.

À l'issue des quatre épisodes, j'ai surtout repensé à une autre mini-série au même format de la BBC, qui accuse trente ans d'âge: House of Cards, la première adaptation du livre de Michael Dobbs, par Andrew Davies (encore un scénariste briton réputé dont les derniers travaux m'ont laissée dubitative mais dont les titres de gloire ne sont pas usurpés). Et en vieille croûtonne que je deviens probablement, je me suis dit que quand même, ça avait une autre gueule. Qu'est-ce qui ne va pas dans Roadkill pour que cette histoire de politicien conservateur sans scrupule n'arrive pas à la cheville de sa glorieuse aînée? Est-ce l'absence de portée satirique? Peut-être mais plus simplement c'est qu'on s'ennuie. Car il est difficile de s'intéresser aux gens qu'on nous présente, et ce malgré les interprètes.

Certes, Hugh Laurie est très bien dans le rôle principal mais l'intrigue est tellement palpitante qu'on se fiche de le voir chuter suite à un scandale de trop ou de le voir posséder tout le monde, comme les meilleurs méchants qu'on réprouve moralement mais dont les manœuvres gagnent malgré tout l'admiration du spectateur d'autant plus qu'elles restent fictives. De même, Helen McCrory en Première Ministre, cela ne devrait pas se refuser mais on ne lui donne pas grand chose à faire, tout comme à Pip Torrens, Nicholas Rowe ou encore Katie Leung... Des visages que l'on à l'habitude de croiser avec plaisir mais qui n'ont pas vraiment de partition stimulante à jouer.

Pourtant, il devrait y avoir de la tension avec ce personnage confronté à tous les scandales possibles pour un membre du gouvernement: magouilles, fille légitime qui se drogue, fille illégitime en prison, maîtresse, journaliste fouineuse qui a un "accident" opportun... Et le fait de voir Peter Laurence, loin d'être démonté par tout cela, aller de l'avant malgré tout rend le propos douloureusement actuel à l'heure où des hommes d'État peuvent cumuler les casseroles les plus délirantes sans que cela ait l'air de nuire à leur carrière. Hélas, la sauce ne prend jamais tant les décisions et les comportements des personnages peinent à être crédibles ou même compréhensibles et le dernier épisode s'achève sans qu'on sache très bien, au fond, à quoi l'on a assisté.

Encore un coup dans le vide pour la chaîne qui sur ce créneau-là a bien du mal à retrouver le lustre d'il y a quelques années (sans remonter jusqu'à House of Cards, State of Play, là aussi, était autrement plus prenante).
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 9 Novembre 2020, 20:09bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".